Variabilité agro-hydrologique des cultures de décrue. Une étude de cas dans la moyenne vallée du fleuve Sénégal
Après l’édification des barrages sur le fleuve Sénégal, l’agriculture irriguée devait progressivement remplacer l’agriculture de décrue dans la moyenne vallée. Néanmoins, lorsque la crue est d’ampleur suffisante, on observe encore des cultures de décrue dans le lit majeur. Cette étude, réalisée entr...
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Format: | Article |
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Published: |
EDP Sciences
2020-01-01
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Series: | Cahiers Agricultures |
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Online Access: | https://www.cahiersagricultures.fr/articles/cagri/full_html/2020/01/cagri200052/cagri200052.html |
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author | Poussin Jean-Christophe Martin Didier Bader Jean-Claude Dia Djiby Seck Sidy Mohamed Ogilvie Andrew |
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description | Après l’édification des barrages sur le fleuve Sénégal, l’agriculture irriguée devait progressivement remplacer l’agriculture de décrue dans la moyenne vallée. Néanmoins, lorsque la crue est d’ampleur suffisante, on observe encore des cultures de décrue dans le lit majeur. Cette étude, réalisée entre juin 2016 et décembre 2019 dans la cuvette de Podor (Sénégal), vise à évaluer la surface inondée et celle cultivée en décrue, à caractériser les producteurs et à estimer les productions. Sur quatre crues observées, trois ont été suffisantes pour inonder plus de 1000 ha et exploiter plus de 400 ha, avec principalement du sorgho associé au niébé. Les crues actuelles sont moins fortes qu’avant 1976, mais l’exondation de la zone exploitable est plus précoce et la période propice aux semis est relativement plus longue. La cuvette est exploitée essentiellement par des habitants de la ville de Podor, agriculteurs ou non, irrigants ou non. La production en 2018 a été estimée à 121 tonnes de grains de sorgho et niébé, et 117 tonnes de fourrage pour 470 ha implantés. C’est peu et aléatoire comparé aux cultures irriguées, mais sans investissement, et les résidus de culture sont d’excellents fourrages. L’agriculture de décrue peut donc être une activité complémentaire rentable pour la population locale. Elle pourrait aussi être rentable à l’intérieur des périmètres irrigués de la moyenne vallée, qui sont inondables et ne sont donc exploités, au mieux, qu’une fois par an seulement. Déjà contrôlé à 50 % depuis 1987, le débit du fleuve pourrait être régulé à 70 % par des barrages réservoirs dans un proche avenir. Le soutien de crue deviendra alors indispensable, malgré son impact négatif sur la production électrique, si l’on veut préserver des cultures de décrue ou certains services écosystémiques nés de l’inondation dans la vallée. |
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spelling | doaj.art-00836aaab94145c39f6a4d8cbb3631972022-12-22T04:07:49ZengEDP SciencesCahiers Agricultures1166-76991777-59492020-01-01292310.1051/cagri/2020022cagri200052Variabilité agro-hydrologique des cultures de décrue. Une étude de cas dans la moyenne vallée du fleuve SénégalPoussin Jean-Christophe0https://orcid.org/0000-0001-9491-509XMartin Didier1Bader Jean-Claude2Dia Djiby3Seck Sidy Mohamed4Ogilvie Andrew5Institut de recherche pour le développement (IRD), UMR G-EAUInstitut de recherche pour le développement (IRD), UMR G-EAUInstitut de recherche pour le développement (IRD), UMR G-EAUInstitut sénégalais de recherche agricole (ISRA), Bureau d’analyses macro-économiquesUniversité Gaston BergerInstitut de recherche pour le développement (IRD), UMR G-EAUAprès l’édification des barrages sur le fleuve Sénégal, l’agriculture irriguée devait progressivement remplacer l’agriculture de décrue dans la moyenne vallée. Néanmoins, lorsque la crue est d’ampleur suffisante, on observe encore des cultures de décrue dans le lit majeur. Cette étude, réalisée entre juin 2016 et décembre 2019 dans la cuvette de Podor (Sénégal), vise à évaluer la surface inondée et celle cultivée en décrue, à caractériser les producteurs et à estimer les productions. Sur quatre crues observées, trois ont été suffisantes pour inonder plus de 1000 ha et exploiter plus de 400 ha, avec principalement du sorgho associé au niébé. Les crues actuelles sont moins fortes qu’avant 1976, mais l’exondation de la zone exploitable est plus précoce et la période propice aux semis est relativement plus longue. La cuvette est exploitée essentiellement par des habitants de la ville de Podor, agriculteurs ou non, irrigants ou non. La production en 2018 a été estimée à 121 tonnes de grains de sorgho et niébé, et 117 tonnes de fourrage pour 470 ha implantés. C’est peu et aléatoire comparé aux cultures irriguées, mais sans investissement, et les résidus de culture sont d’excellents fourrages. L’agriculture de décrue peut donc être une activité complémentaire rentable pour la population locale. Elle pourrait aussi être rentable à l’intérieur des périmètres irrigués de la moyenne vallée, qui sont inondables et ne sont donc exploités, au mieux, qu’une fois par an seulement. Déjà contrôlé à 50 % depuis 1987, le débit du fleuve pourrait être régulé à 70 % par des barrages réservoirs dans un proche avenir. Le soutien de crue deviendra alors indispensable, malgré son impact négatif sur la production électrique, si l’on veut préserver des cultures de décrue ou certains services écosystémiques nés de l’inondation dans la vallée.https://www.cahiersagricultures.fr/articles/cagri/full_html/2020/01/cagri200052/cagri200052.htmlagriculture de décrueinondationbarragesorghofourrage |
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