Émigration et fierté nationale, ou le mythe du bon retour chez Luigi Capuana et Enrico Corradini

L’article analyse les romans “Gli Americani di Ràbbato” (1912), de Luigi Capuana et “La patria lontana” (1910) de Enrico Corradini. Ces deux textes, presque contemporains, offrent un point de vue privilégié pour enquêter sur les modalités de représentation de l’émigration à l’époque de l’émergence d...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Michela Toppano
Format: Article
Language:fra
Published: Université Aix-Marseille (AMU) 2010-12-01
Series:Italies
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/italies/3320
Description
Summary:L’article analyse les romans “Gli Americani di Ràbbato” (1912), de Luigi Capuana et “La patria lontana” (1910) de Enrico Corradini. Ces deux textes, presque contemporains, offrent un point de vue privilégié pour enquêter sur les modalités de représentation de l’émigration à l’époque de l’émergence du nationalisme italien, au début du XXe siècle, l’un des moments de l’histoire italienne où les flux migratoires vers l’étranger ont été les plus importants. Dans les deux romans, la représentation de l’émigration, bien qu’avec des différences significatives, présente des similarités. Le mythe du bon retour sert à adoucir le traumatisme narcissique du sentiment national provoqué, chez ces deux auteurs, par le phénomène de l’émigration. Malgré les différences idéologiques, ces deux romans témoignent de la difficulté de saisir avec lucidité les raisons de l’émigration de la part de la classe dominante, toujours préoccupée de gérer au mieux les conséquences de l’émigration et de la canaliser plutôt que d’en éradiquer les causes sociales et économiques.
ISSN:1275-7519
2108-6540