Penser l’individu ? Sur un nécessaire changement de paradigme, 2.
Plutôt que de se centrer sur l’individu en le dotant de compétences relationnelles, l’analyse sociologique aurait avantage à explorer la réalité complexe de la relation humaine (dont l’individu n’est qu’un avatar) et à l’opposer à celle des institutions. Une réflexion historique montrerait alors qu...
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Format: | Article |
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Association Espaces Temps
2006-06-01
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Series: | EspacesTemps.net |
Online Access: | http://www.espacestemps.net/document2042.html |
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author | Aldo Haesler |
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description | Plutôt que de se centrer sur l’individu en le dotant de compétences relationnelles, l’analyse sociologique aurait avantage à explorer la réalité complexe de la relation humaine (dont l’individu n’est qu’un avatar) et à l’opposer à celle des institutions. Une réflexion historique montrerait alors que le propre de la modernité peut être compris en termes de désintrication croissante des sphères relationnelle et institutionnelle. On proposera dès lors un concept « faible » de société comme espace (« public ») intermédiaire où se négocient pour la première fois dans l’histoire les contraintes des sphères relationnelle et institutionnelle. La crise de la modernité pourrait alors être comprise comme l’amenuisement inexorable de cet espace par le développement de relations et d’institutions de plus en plus « pures ». <br> Rather than to focus on the individual and endow him with relational competences, sociological analysis would benefit from an exploration of the complex reality of human relationship (of which the individual is but an avatar) and its opposition to that of institutions. A historical reflection would then show that the specificity of modernity can be understood in terms of a growing disentanglement of the relational and institutional spheres. One would henceforth propose a “weak” concept of society as an intermediary (“public”) space where the constraints of the relational and institutional spheres are negotiated for the first time in history. The modernity crisis could then be understood as the unavoidable reduction of this space through the development of ever “purer” relations and institutions. |
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