Summary: | En novembre 1948, l’Association populaire des amis des musées, APAM, publie un numéro spécial de sa revue Le Musée Vivant intitulé : « 1848 Abolition de l’esclavage – 1948 Évidence de la culture nègre ». Ce bulletin, dirigé par Madeleine Rousseau et Cheikh Anta Diop, aborde l’ensemble des problèmes culturels de l’Afrique noire. Cette association, liée au Musée de l’Homme, s’intéresse à toutes les formes d’art dès sa naissance, dont les arts extra-européens. Le centenaire de l’abolition de l’esclavage lui permet de contribuer au débat anticolonialiste dans l’immédiat après-guerre par le champ culturel. Cet engagement tient aux fondateurs de l’APAM, aux liens avec les artistes qui ont œuvré pour la reconnaissance de l’art africain et, en cette période de décolonisation, à la volonté de rencontrer l’Afrique vivante. Ce n’est pas tant la mémoire de l’esclavage qui est portée que l’affirmation de la nécessaire confrontation et collaboration avec les Africains.
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