Le pouvoir de traduire et le droit. Sources européennes et interpr étation des textes plurilingues

Lorsqu’on pense à la traduction et au droit on est, de nos jours, presque immédiatement amené à penser à l’Union Européenne. La production normative de Bruxelles est telle que l’énormité du phénomène traductif nous frappe nécessairement. Un principe affirmé par la Cour de Justice impose la publicati...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Silvia Ferreri
Format: Article
Language:English
Published: Groupe d’Etudes et de Recherches pour le Français Langue Internationale (GERFLINT) 2016-09-01
Series:Synergies Italie
Subjects:
Online Access:https://gerflint.fr/Base/Italie12/ferreri.pdf
Description
Summary:Lorsqu’on pense à la traduction et au droit on est, de nos jours, presque immédiatement amené à penser à l’Union Européenne. La production normative de Bruxelles est telle que l’énormité du phénomène traductif nous frappe nécessairement. Un principe affirmé par la Cour de Justice impose la publication dans une langue connue de tout acte normatif afin qu’il soit contraignant pour un citoyen européen : de là l’importance de la traduction (la rédaction initiale d’un document ne peut être faite dans toutes les 24 langues officielles). Le pouvoir lui-même dépend de la traduction. Si on analyse les mécanismes mis en place pour assurer la qualité des textes normatifs de l’UE, on se rend compte que la plus part des sources de droit sont d’abord écrites en anglais. Malheureusement les auteurs des textes ne sont pas tous « native speakers » anglais. L’anglais employé à Bruxelles est contaminé par des prêts faits à d’autres langues et le résultat est difficile à comprendre par les anglophones eux-mêmes. La Cour de justice compare souvent les différentes versions linguistiques pour interpréter le sens voulu par le législateur.
ISSN:1724-0700
2260-8087