L’imaginaire ou la profondeur du banal. Amour, mythe et métaphore

Existe-t-il véritablement, du point de vue cognitif et épistémologique, une distance insurmontable entre grandes et petites mythologies, entre les récits fondateurs sur lesquels reposent nos références culturelles et littéraires et toutes ces métaphores qui façonnent et orientent en profondeur nos e...

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Bibliographic Details
Main Author: Carlos F. Clamote Carreto
Format: Article
Language:English
Published: UGA Éditions 2020-12-01
Series:Iris
Online Access:https://publications-prairial.fr/iris/index.php?id=893
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description Existe-t-il véritablement, du point de vue cognitif et épistémologique, une distance insurmontable entre grandes et petites mythologies, entre les récits fondateurs sur lesquels reposent nos références culturelles et littéraires et toutes ces métaphores qui façonnent et orientent en profondeur nos expressions langagières et les objets qui nous entourent et qui, elles aussi, racontent une histoire ? Si aucune société ne peut vivre sans mythes, nul ne saurait vivre ni signifier sans métaphore. Et si Œdipe ou Philoctète sont des signifiants lourds de sens capables de générer une pléiade de configurations poétiques sans cesse renouvelées, Levi’s, Coca-Cola ou Apple ne sont pas moins, bien qu’à une dimension et à un degré différent, des noms qui se sont progressivement érigés au statut de mythes contemporains grâce à une habile stratégie où image et récit fondateur se renforcent et se légitiment réciproquement. En tant que force qui harmonise (sans les exclure mutuellement) l’ordre et le désordre, le chaos et le cosmos, la symétrie et la dissymétrie, la Loi et la dimension de la fête et du jeu, Apollon et Dionysos, la vie intérieure et l’expérience du monde ; bref, en tant que principe médiateur et réunificateur de l’univers, de la forme et du sens, la métaphore est ainsi l’un des noms possibles de l’imaginaire. L’autre nom, c’est évidemment l’Amour. En effet, du Moyen Âge à l’époque contemporaine, l’amour, en tant que construction à partir d’une image-écran médiatrice, est toujours une quête du sens, un acte de signification, c’est-à-dire un processus dynamique mettant en relation les éléments disjoints du monde et de notre expérience.
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