La contribution de Jean d’Osma à la pensée politique castillane sous le règne de Ferdinand III

Par comparaison avec Luc de Tuy, Jean d’Osma est le tenant d’une ministérialité divine directe du roi, où l’Église n’est plus ni conductrice ni même médiatrice. Avant Rodrigue de Tolède, il soutient le principe d’un dominium naturale du monarque. Considérant néanmoins la réalité du tissu d’obligatio...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Georges MARTIN
Format: Article
Language:Spanish
Published: Civilisations et Littératures d’Espagne et d’Amérique du Moyen Âge aux Lumières (CLEA) - Paris Sorbonne
Series:E-Spania
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/e-spania/280
Description
Summary:Par comparaison avec Luc de Tuy, Jean d’Osma est le tenant d’une ministérialité divine directe du roi, où l’Église n’est plus ni conductrice ni même médiatrice. Avant Rodrigue de Tolède, il soutient le principe d’un dominium naturale du monarque. Considérant néanmoins la réalité du tissu d’obligations personnelles sur quoi repose tout pouvoir séculier, Jean constate, comme le fera le Tolédan, que l’échange de biens et de services - largitas contre fidelitas - cimente la solidarité politique de la couronne et de la noblesse. Mais à la différence de Rodrigue, Jean d’Osma voit le salut de la royauté non pas dans l’harmonie qu’elle doit négocier avec les autres puissances séculières mais dans une souveraineté à la fois spirituelle et administrative, où le prince peut faire fond sur la Providence et les prudents conseillers de sa cour.
ISSN:1951-6169