Pour en finir avec la contre-culture settler : place à la contre-culture autochtone

À ce jour, on a surtout étudié la contre-culture d’un point de vue occidentalocentriste et colonialiste, et ce sans reconnaître l’appropriation culturelle qui la caractérise pourtant, qu’il s’agisse des nombreux emprunts superficiels aux spiritualités orientales (Roszak 1995 [1969]) ou encore de l’...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Isabelle Kirouac Massicotte
Format: Article
Language:English
Published: University of Alberta 2023-12-01
Series:Alternative Francophone
Subjects:
Online Access:https://journals.library.ualberta.ca/af/index.php/af/article/view/29497
_version_ 1827400414147903488
author Isabelle Kirouac Massicotte
author_facet Isabelle Kirouac Massicotte
author_sort Isabelle Kirouac Massicotte
collection DOAJ
description À ce jour, on a surtout étudié la contre-culture d’un point de vue occidentalocentriste et colonialiste, et ce sans reconnaître l’appropriation culturelle qui la caractérise pourtant, qu’il s’agisse des nombreux emprunts superficiels aux spiritualités orientales (Roszak 1995 [1969]) ou encore de l’adoption artificielle de modes de vie autochtones, que l’on a qualifiée, à tort, de « retour à la nature » (Deloria 2013). La contre-culture, dans sa signification véritable de remise en question des structures oppressives de la vie (le Blanc 2014), est intrinsèquement liée aux prises de parole autochtones des années 1970 et 1980. Pour Emma LaRocque (Crie/Métisse), puisque les littératures autochtones, en tant que forme d’expression collective, n’étaient pas possibles avant les années 1970 (2010 : 19), les écritures autochtones seraient l’histoire d’une contestation stratégique (2010 : 24). Plus encore, la littérature contestataire serait le canon des littératures autochtones (LaRocque 2010 : 25). C’est la dévalorisation colonialiste des cultures autochtones qui a généré une réponse contre-culturelle, un contre-discours autochtone qui, porté par la colère et la polémique, invite à une révision de plusieurs sources de savoir eurocentrées (LaRocque 2010 : 70 et 108). Avec cette contribution, j’espère parvenir à déconstruire la contre-culture settler et à esquisser les contours de ce que sont les contre-cultures littéraires autochtones.  
first_indexed 2024-03-08T20:02:48Z
format Article
id doaj.art-1e5ab1b603e94cf9adf9296314a4b19e
institution Directory Open Access Journal
issn 1916-8470
language English
last_indexed 2024-03-08T20:02:48Z
publishDate 2023-12-01
publisher University of Alberta
record_format Article
series Alternative Francophone
spelling doaj.art-1e5ab1b603e94cf9adf9296314a4b19e2023-12-23T13:07:37ZengUniversity of AlbertaAlternative Francophone1916-84702023-12-013310.29173/af29497Pour en finir avec la contre-culture settler : place à la contre-culture autochtoneIsabelle Kirouac Massicotte0Université du Manitoba À ce jour, on a surtout étudié la contre-culture d’un point de vue occidentalocentriste et colonialiste, et ce sans reconnaître l’appropriation culturelle qui la caractérise pourtant, qu’il s’agisse des nombreux emprunts superficiels aux spiritualités orientales (Roszak 1995 [1969]) ou encore de l’adoption artificielle de modes de vie autochtones, que l’on a qualifiée, à tort, de « retour à la nature » (Deloria 2013). La contre-culture, dans sa signification véritable de remise en question des structures oppressives de la vie (le Blanc 2014), est intrinsèquement liée aux prises de parole autochtones des années 1970 et 1980. Pour Emma LaRocque (Crie/Métisse), puisque les littératures autochtones, en tant que forme d’expression collective, n’étaient pas possibles avant les années 1970 (2010 : 19), les écritures autochtones seraient l’histoire d’une contestation stratégique (2010 : 24). Plus encore, la littérature contestataire serait le canon des littératures autochtones (LaRocque 2010 : 25). C’est la dévalorisation colonialiste des cultures autochtones qui a généré une réponse contre-culturelle, un contre-discours autochtone qui, porté par la colère et la polémique, invite à une révision de plusieurs sources de savoir eurocentrées (LaRocque 2010 : 70 et 108). Avec cette contribution, j’espère parvenir à déconstruire la contre-culture settler et à esquisser les contours de ce que sont les contre-cultures littéraires autochtones.   https://journals.library.ualberta.ca/af/index.php/af/article/view/29497An Antane KapeshJe suis une maudite sauvagesseQu'as-tu fait de mon paysEmma LaRocqueContre-culture settler
spellingShingle Isabelle Kirouac Massicotte
Pour en finir avec la contre-culture settler : place à la contre-culture autochtone
Alternative Francophone
An Antane Kapesh
Je suis une maudite sauvagesse
Qu'as-tu fait de mon pays
Emma LaRocque
Contre-culture settler
title Pour en finir avec la contre-culture settler : place à la contre-culture autochtone
title_full Pour en finir avec la contre-culture settler : place à la contre-culture autochtone
title_fullStr Pour en finir avec la contre-culture settler : place à la contre-culture autochtone
title_full_unstemmed Pour en finir avec la contre-culture settler : place à la contre-culture autochtone
title_short Pour en finir avec la contre-culture settler : place à la contre-culture autochtone
title_sort pour en finir avec la contre culture settler place a la contre culture autochtone
topic An Antane Kapesh
Je suis une maudite sauvagesse
Qu'as-tu fait de mon pays
Emma LaRocque
Contre-culture settler
url https://journals.library.ualberta.ca/af/index.php/af/article/view/29497
work_keys_str_mv AT isabellekirouacmassicotte pourenfiniraveclacontreculturesettlerplacealacontrecultureautochtone