Le plurilinguisme textuel et les mécanismes de sa mise en œuvre chez Ahmadou Kourouma et Patrick Chamoiseau

Parler du plurilinguisme textuel dans le roman francophone, c’est poser la question du choix de la langue d’écriture chez l’écrivain francophone, mais aussi c’est évoquer à la fois les éléments constitutifs qui participent de la définition même de la littérature francophone. Par définition, un écriv...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: El hadji Camara
Format: Article
Language:English
Published: Association des Professeur-e-s de Français des Universités et Collèges Canadiens (APFUCC) 2011-11-01
Series:Voix Plurielles
Subjects:
Online Access:https://journals.library.brocku.ca/index.php/voixplurielles/article/view/389
Description
Summary:Parler du plurilinguisme textuel dans le roman francophone, c’est poser la question du choix de la langue d’écriture chez l’écrivain francophone, mais aussi c’est évoquer à la fois les éléments constitutifs qui participent de la définition même de la littérature francophone. Par définition, un écrivain francophone c’est celui qui écrit en français peut-on dire de manière tautologique. Mais cette définition passe sous silence la dimension institutionnelle voire idéologique à l’œuvre dans la constitution de tout groupe social. Ainsi, selon Dominique Combe, les écrivains francophones forment un groupe bien distinct dans lequel des hommes et des femmes « expriment le sentiment d’appartenir, à travers la langue française, à une communauté de pensée, de culture. » (Combe, 1995 :14). Cependant, il faut reconnaître que tout texte possède sa propre identité, par ses langues et ses référents extratextuels, que ceux-ci soient ceux de l’auteur ou non. Dès lors, comment distinguer la langue de l’auteur de celle du texte ? Et dans quelles mesures les mécanismes de la mise en texte des langues concourent à la production du sens dans l’œuvre ? Alors qu’Ahmadou Kourouma se vante de faire parler ses personnages dans la langue de leur milieu social et culturel, Patrick Chamoiseau, se qualifiant lui-même de marqueur de parole, affirme retranscrire les paroles du conteur. Dès lors, à travers une approche comparative, il sera question dans cette communication d’analyser chez ces deux écrivains francophones, Ahmadou Kourouma et Patrick Chamoiseau en l’occurrence, comment cette textualisation des langues est mise en pratique dans leurs écritures.
ISSN:1925-0614