L’implication des éleveurs de bovins-viande dans les filières de qualité correspond-elle à des conduites d’élevage spécifiques ?

Les pratiques de conduite du troupeau (femelles et produits) et de commercialisation des animaux ont été étudiées dans 21 élevages Charolais spécialisés en production de viande bovine. Il s’agissait de tester l’hypothèse selon laquelle certains éleveurs orientent leur système de production dans l’o...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: S. INGRAND, I. CARRASCO, J. DEVUN, J.M. LAROCHE, B. DEDIEU
Format: Article
Language:fra
Published: Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) 2001-04-01
Series:INRAE Productions Animales
Online Access:https://productions-animales.org/article/view/3732
Description
Summary:Les pratiques de conduite du troupeau (femelles et produits) et de commercialisation des animaux ont été étudiées dans 21 élevages Charolais spécialisés en production de viande bovine. Il s’agissait de tester l’hypothèse selon laquelle certains éleveurs orientent leur système de production dans l’objectif de maximiser le nombre d’animaux vendus dans les filières qualité, par rapport à d’autres pour lesquels les priorités sont différentes (simplification de la conduite). Deux échantillons d’éleveurs ont été constitués selon ces deux catégories à partir d’enquêtes auprès de 4 groupements de producteurs. Trois types de résultats ressortent de l’étude: 1) les groupements ont discriminé les deux échantillons d’abord en fonction des effectifs et de la proportion d’a nimaux transitant effectivement par eux, et non en fonction du nombre d’animaux vendus dans les filières qualité , 2) le nombre d’animaux vendus dans les filières qualité ne suffit pas à rendre compte de la capacité des éleveurs à produire des animaux conformes aux cahiers des charges de ces filières, une grande partie de ceux-ci pouvant être valorisés autrement (notamment via des bouchers), 3) les éleveurs les plus impliqués dans les filières qualité n’ont pas forcément adopté des pratiques spécifiques, notamment une gestion plus minutieuse, plus ’à l’individu’ que les autres. Par contre, ils délèguent beaucoup plus la fonction de commercialisation à la structure d’aval, quitte à une moindre valorisation de chaque animal pris individuellement. Une autre classification des éleveurs combinant à la fois les pratiques et l’implication dans les filières qualité est alors proposée et discutée, plus complexe que celle correspondant à l’hypothèse de départ (5 groupes distincts).
ISSN:2824-3633