L’expression du comportement d’incubation chez la dinde et sa maîtrise en élevage

L’expression du comportement de la couvaison est encore très fréquente chez plusieurs espèces d’oiseaux domestiques dont la dinde, alors qu’elle n’a plus d’intérêt pratique depuis que la totalité des œufs est incubée artificiellement dans l’industrie. En outre, ce comportement est à l’origine de pe...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: D. GUÉMENÉ, N. KANSAKU, D. ZADWORNY
Format: Article
Language:fra
Published: Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) 2001-06-01
Series:INRAE Productions Animales
Online Access:https://productions-animales.org/article/view/3735
Description
Summary:L’expression du comportement de la couvaison est encore très fréquente chez plusieurs espèces d’oiseaux domestiques dont la dinde, alors qu’elle n’a plus d’intérêt pratique depuis que la totalité des œufs est incubée artificiellement dans l’industrie. En outre, ce comportement est à l’origine de pertes économiques car son expression induit des arrêts de ponte. L’origine génétique des animaux joue un rôle prépondérant quant à leur capacité à exprimer ce comportement, mais différents facteurs exogènes et endogènes sont également connus pour en favoriser l’expression. En tenant compte de ces facteurs, outre la mise en œuvre de programmes de sélection adaptés, diverses stratégies peuvent être envisagées pour que sa maîtrise soit effective en élevage. Elle repose actuellement sur l’usage de techniques d’élevage et de manipulations manuelles complémentaires très contraignantes en terme de main-d’œuvre. L’intérêt potentiel de procédés pharmacologiques prophylactiques ou curatifs est donc indéniable. Des travaux récents ont montré que des approches immunologiques pouvaient être efficaces pour prévenir la couvaison chez la dinde. Pour diverses raisons, aucun des procédés testés n’a toutefois encore fait l’objet de développement pour une utilisation à l’échelle industrielle. A ce jour, la sélection génétique par des méthodes classiques n’a pas permis d’éradiquer l’expression de ce comportement. Des résultats préliminaires suggèrent l’existence de marqueurs moléculaires spécifiques chez la poule et la dinde. Si celle-ci se confirme, la mise en œuvre de programmes de sélection appropriés contre le comportement de couvaison sera alors envisageable chez ces espèces.
ISSN:2824-3633