La fuite-salto dans Cinco Dias, Cinco Noites, de Manuel Tiago

La nouvelle Cinco Dias, Cinco Noites (1975) est sûrement l’un des exemples les plus emblématiques du thème du voyage comme fuite dans la littérature portugaise contemporaine. L’auteur l’a publiée sous le pseudonyme de Manuel Tiago et ce n’est qu’en 1994 que sa véritable identité a été révélée au pub...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Carina Infante Do Carmo
Format: Article
Language:Spanish
Published: Université d'Aix-Marseille 2010-11-01
Series:Cahiers d’Études Romanes
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/etudesromanes/430
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description La nouvelle Cinco Dias, Cinco Noites (1975) est sûrement l’un des exemples les plus emblématiques du thème du voyage comme fuite dans la littérature portugaise contemporaine. L’auteur l’a publiée sous le pseudonyme de Manuel Tiago et ce n’est qu’en 1994 que sa véritable identité a été révélée au public : il s’agissait de Álvaro Cunhal, le leader historique du Parti Communiste Portugais. Malgré son origine liée à l’histoire portugaise récente, Cinco Dias, Cinco Noites exploite moins le contenu politique que le conflit et l’apprentissage des deux protagonistes en fuite. Évoluant de la méfiance à la subtile complicité, les deux personnages – le jeune André, qui doit fuir le Portugal des années 1940 pour des raisons politiques, et le rude contrebandier Lambaça, qui le guide clandestinement jusqu’à la frontière espagnole – sont très différents. Par une écriture dépouillée, la nouvelle raconte un itinéraire épuisant effectué à deux durant cinq jours et cinq nuits. Sans que soit abordée la transformation du fugitif en émigré, ce récit métaphorise tout un pays qui, sous la dictature de Salazar, a passé la frontière pour des motifs politiques ou pour de simples raisons de survie : « a salto », comme l’on dit en Portugais, en secret, à pied, à travers les montagnes et les villages perdus. L’évidence du voyage comme fuite justifie une analyse des bases narratives du thème dans la nouvelle mais aussi celle du rapport intime et tendu des fugitifs avec le paysage physique et humain de Trás-os-Montes.
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