| Summary: | En 2008, le succès littéraire de Jöstein Gaarder, « La Belle aux oranges » fut porté sur grand écran dans le cadre d’une coproduction entre la Norvège, l’Allemagne et l’Espagne (Eva Dahr, 2009). L’apparition colorée de ce dernier pays dans le film se limitait à promouvoir Séville en tant que destination touristique, d’après les canons du « tourisme expérientiel » : une vision émotionnelle du phénomène du voyage, dont la campagne pionnière fut « Andalucía te quiere » (« L’Andalousie t’aime »), en 2003. Cet appel audiovisuel à l’ego du touriste fut renforcé plus tard par la posture officielle de l’Institut du Tourisme espagnol (« I need Spain », 2010).Le prolongement de l’image mythique de Séville, héritée à la fois des voyageurs romantiques du XIXème et des coproductions cinématographiques des années 50-60, s’actualise avec la perspective expérientielle qui se concrétise dans ce film peu connu, passé presque inaperçu en Espagne et qui, pourtant, a reçu l’appui du Sevilla Film Office, de la Junta de Andalucía (Canal Sur) et de Jaleo Films. Cet article vise à analyser le contexte de tournage du film « Appelsinpiken » ainsi que certaines images audiovisuelles qui ont été mises en avant sur la ville et la région au cours de la dernière décennie.
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