Summary: | Le 27 juillet 1999, dans son discours de prise de fonction, le nouveau ministre de l’éducation, Kader Asmal, annonce une restructuration en profondeur du système d’enseignement supérieur public sud-africain. Après cinq années placées sous le signe de la concertation et de l’inclusion (1994-1999), il s’agit d’accélérer une transformation perçue comme trop lente et timorée en l’imposant par le haut. Par un jeu de fusions, le nombre d’universités et de technikons fond de 36 à 23, beaucoup d’anciens noms d’établissements sont abandonnés comme autant d’oripeaux du passé. La réforme, pourtant, peine à donner les résultats escomptés et laisse bien des plaies ouvertes. Vingt ans après, cet article revient sur le grand bouleversement du début des années 2000 (1999-2004), sur les raisons qui ont présidé aux choix politiques qui ont été faits et sur les limites de la grande restructuration engagée.
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