Summary: | Cette contribution aborde les contradictions temporelles qui s’imposent aux élèves et aux enseignants de l’école primaire dans les dispositifs de travail autonome. Elle examine les formes de rapport au temps sous-tendues par ces modalités de travail. Basée sur une enquête ethnographique menée dans un établissement scolaire primaire genevois, elle met en évidence que les élèves ont à établir un rapport gestionnaire au temps, source à la fois d’émancipation et de contrôle. Elle considère comment les catégories temporelles sont utilisées pour naturaliser les difficultés comportementales et cognitives des élèves, alors même qu’on peut les interpréter comme le produit de socialisations temporelles familiales inégalement légitimes et rentables à l’école.
|