Summary: | Ce texte analyse la géométrisation des structures sociales telle que l’a conçue l’artiste et philosophe Zanis Waldheims (1909-1993). Motivé par les bouleversements de sa vie suite aux tumultes politiques survenus dans son pays d’origine, la Lettonie, immigré en 1952 à Montréal (Canada), il a questionné le rapport entre l’individu et la société qu’il appelle « l’Institut » (les instances institutionnelles de la société). Il a consacré quarante ans de sa vie à créer 651 œuvres d’art géométrique, une cinquantaine de sculptures, une multitude de figures, d’esquisses et de textes qui expriment sa quête de sécurité et de paix. Waldheims croyait que la géométrisation permet une pensée plus libre et plus objective, donc plus humaniste et plus universelle de l’individu face aux forces institutionnelles qui brouillent la compréhension du « moi » par rapport à « autrui », en libérant l’esprit de la pensée linéaire et des manipulations verbales partisanes. La présente étude s’appuie sur l’analyse des œuvres et des textes de Zanis Waldheims conservés par Yves Jeanson, collaborateur et ami qui a côtoyé l’artiste pendant 19 ans.
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