Les différentes formes d’interaction et leur statut dans une science du langage: Réflexions et questions

Cet article constitue la version écrite d’une conférence proposant un bilan des études récentes sur le thème “Langage et interaction”. La première partie propose un bref commentaire de l’évolution actuelle de la position de Chomsky, qui saisit désormais le langage comme phénomène communicatif, ains...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Jean-Paul Bronckart
Format: Article
Language:Portuguese
Published: Universidade do Vale do Rio dos Sinos (UNISINOS) 2010-08-01
Series:Calidoscópio
Online Access:http://www.revistas.unisinos.br/index.php/calidoscopio/article/view/474
Description
Summary:Cet article constitue la version écrite d’une conférence proposant un bilan des études récentes sur le thème “Langage et interaction”. La première partie propose un bref commentaire de l’évolution actuelle de la position de Chomsky, qui saisit désormais le langage comme phénomène communicatif, ainsi que de l’évolution des interprétations de l’oeuvre de Saussure, qui mettent en évidence l’importance que ce dernier accordait aux interactions entre les niveaux des discours et des langues. La deuxième partie présente un bilan critique de trois courants explicitement centrés sur les interactions verbales: - les sciences des  textes/discours d’abord, qui ont leurs sources dans l’oeuvre de Voloshinov, auteur qui est à l’origine de la conception contemporaine du dialogisme; - les divers courants de linguistique interactionnelle, inspirés de l’ethnométhodologie et centrés sur les productions orales situées; - les courants analysant les effets des dispositifs de e-learning, qui constituent une sorte de laboratoire naturel pour l’étude des phénomènes interactifs. L’analyse principale concerne les apports de la linguistique interactionnelle, et elle conduit à distinguer les travaux portant sur la structure même des interactions verbales, ceux centrés sur les productions verbales en situation de travail, et ceux centrés sur les productions verbales dans les  dispositifs d’analyse des pratiques. La conclusion souligne la pertinence de l’épistémologie  interactionniste, puis propose de distinguer cinq niveaux: (a) les interactions entre dimensions praxéologique et gnoséologique du langage; (b) les interactions entre la praxéologie générale et la praxéologie langagière; (c) les interactions constitutives des signes; (d) les interactions dialogales concrètes; (e) les interactions entre la structure des productions verbales et diverses propriétés du contexte. Mots-clefs: dialogisme, discours, e-learning, interaction, langue, praxéologie, signe.
ISSN:2177-6202