Le naufrage et ses métamorphoses dans l’œuvre de Goya

Dans la série d’huiles sur fer-blanc que Goya peint en 1793-94, après la grave maladie qui l’a laissé sourd, l’artiste se laisse guider pour la première fois par ce qu’il appelle “le caprice et l’invention”, absents dans ses antérieures œuvres de commande. Dans cinq des onze tableaux qu’il envoie en...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Jacques Terrasa
Format: Article
Language:Spanish
Published: Université d'Aix-Marseille 1998-07-01
Series:Cahiers d’Études Romanes
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/etudesromanes/3501
Description
Summary:Dans la série d’huiles sur fer-blanc que Goya peint en 1793-94, après la grave maladie qui l’a laissé sourd, l’artiste se laisse guider pour la première fois par ce qu’il appelle “le caprice et l’invention”, absents dans ses antérieures œuvres de commande. Dans cinq des onze tableaux qu’il envoie en janvier 1794 au vice-protecteur de l’Académie royale des Beaux-Arts, nous trouvons une dialectique de la terreur et du sublime qui, en cette fin de XVIIIe siècle, sonne le glas de l’esthétique des Lumières : Attaque de diligence, Incendie nocturne, Intérieur de prison, Le préau aux fous, et surtout Le naufrage, auquel est consacré l’essentiel de cet article. Cette peinture de l’horreur est aussi celle des marges, des zones frontières entre la terre et la mer, la folie et la raison, l’érotisme et la mort, la souffrance et le plaisir.
ISSN:0180-684X
2271-1465