Οἱ ὅροι «Ἀλβανοὶ» καὶ «Ἀρβανῖται» καὶ ἡ πρώτη μνεία τοῦ ὁμωνύμου λαοῦ τῆς Βαλκανικῆς εἰς τὰς πηγὰς τοῦ ΙΑ᾽αἰῶνος

&nbsp; <p>Era L. Vranoussi</p><p>Les&nbsp; termes Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ί&nbsp; et&nbsp; Ἀ&rho;&beta;&alpha;&nu;ῖ&tau;&alpha;&iota;&nbsp; et la premi&egrave;re mention des Albanais dans les sources...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Έρα Λ. ΒΡΑΝΟΥΣΗ
Format: Article
Language:deu
Published: National Hellenic Research Foundation 1970-09-01
Series:Byzantina Symmeikta
Subjects:
Online Access:http://ejournals.epublishing.ekt.gr/index.php/bz/article/view/3462
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author Έρα Λ. ΒΡΑΝΟΥΣΗ
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collection DOAJ
description &nbsp; <p>Era L. Vranoussi</p><p>Les&nbsp; termes Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ί&nbsp; et&nbsp; Ἀ&rho;&beta;&alpha;&nu;ῖ&tau;&alpha;&iota;&nbsp; et la premi&egrave;re mention des Albanais dans les sources du XIe si&egrave;cle </p><p>&nbsp;</p><p>Il est g&eacute;n&eacute;ralement admis que la premi&egrave;re mention des Albanais de la P&eacute;ninsule balkanique remonte &agrave; l'Histoire d'Attaliat&egrave;s, et notamment &agrave; deux passages de cet auteur ayant trait &agrave; des &eacute;v&eacute;nements des ann&eacute;es 40 du XIe si&egrave;cle. La reprise du probl&egrave;me a men&eacute; l'auteur &agrave; des conclusions diff&eacute;rentes. </p><p>L'auteur expose (p. 208-209) et commente trois passages d'Attaliat&egrave;s (p. 9.8-15, 18.17-23 et 297.20-22) : les deux premiers se rapportant &agrave; la r&eacute;volte de Georges Maniak&egrave;s en Italie du Sud (ann&eacute;es 1040 &agrave; 1043); le troisi&egrave;me passage relatant la r&eacute;volte du duc de Durrazzo Nic&eacute;phore Basilak&egrave;s (en 1078/79). Dans les deux premiers Attaliat&egrave;s emploie le terme Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ί; dans le troisi&egrave;me le terme Ἀ&rho;&beta;&alpha;&nu;ῖ&tau;&alpha;&iota;. Cette distinction d'Attaliat&egrave;s, pass&eacute;e jusqu'&agrave; pr&eacute;sent inaper&ccedil;ue, n'a pas donn&eacute; lieu &agrave; des commentaires.</p><p>Suit (p. 210-228) une analyse d&eacute;taill&eacute;e du premier passage o&ugrave; sont mentionn&eacute;s des Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ὶ et des &Lambda;&alpha;&tau;ῖ&nu;&omicron;&iota;, deux groupes de peuples de l'Italie du Sud qui: 1) &eacute;taient &eacute;tablis dans les pays situ&eacute;s au sud de Rome, entre Rome et les territoires byzantins (ἰ&tau;&alpha;&lambda;&iota;&kappa;ά &mu;έ&rho;&eta;); 2) &eacute;taient des alli&eacute;s des Byzantins (et non des combattants dans les rangs m&ecirc;mes de l'arm&eacute;e byzantine - th&egrave;se soutenue par Ducellier) ; 3) ils jouissaient de privil&egrave;ges d'ἰ&sigma;&omicron;&pi;&omicron;&lambda;&iota;&tau;&epsilon;ί&alpha;; 4) ils &eacute;taient de m&ecirc;me religion que les Byzantins (c. &agrave; d. des chr&eacute;tiens, par opposition aux Sarrasins, et non des orthodoxes-comme l'a sugg&eacute;r&eacute; Ducellier par un anachronisme historique); 5) ils ob&eacute;issaient &agrave; leur propre archonte, qui, certes, n'&eacute;tait pas seulement un chef militaire ; 6) ils sont devenus des ennemis acharn&eacute;s de Byzance. - Les chercheurs qui ont comment&eacute; ce passage ont pass&eacute; sous silence cette phrase d'Attaliat&egrave;s, &agrave; l'exception du professeur Stadtm&uuml;ller qui a toutefois confondu le premier avec le deuxi&egrave;me passage (ce qui a men&eacute; plusieurs &eacute;rudits &agrave; des conclusions erronn&eacute;es) et de Stojkov.</p><p>Ces donn&eacute;es ne nous permettraient en aucun cas d'admettre que ces Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ὶ et &Lambda;&alpha;&tau;ῖ&nu;&omicron;&iota; &eacute;taient des contingents albanais et latins de l'arm&eacute;e byzantine ou des troupes auxiliaires des Byzantins. Attaliat&egrave;s ne parle pas de soldats r&eacute;volt&eacute;s, mais de peuples alli&eacute;s &agrave; Byzance. Par cons&eacute;quent, ce ne pouvaient &ecirc;tre des soldats ou des mercenaires Albanais engag&eacute;s dans l'arm&eacute;e byzantine, ni, non plus, des tribus albanaises &eacute;tablies en Italie (avant 1040!).</p><p>&nbsp;Attaliat&egrave;s souligne par la suite le motif de l'attitude hostile de ces peuples &agrave; l'&eacute;gard des Byzantins, &agrave; savoir la conduite insolente du duc Michel Dokeianos envers leurs archonte. A l'exception de Stojkov, qui fait allusion &agrave; cet &eacute;pisode mais qui s'est laiss&eacute; entra&icirc;ner &agrave; des conclusions tout &agrave; fait extravagantes et erronn&eacute;es (voir p. 248-254), les autres chercheurs l'ont pass&eacute; sous silence. Et pourtant cet &eacute;v&eacute;nement nous est transmis par plusieurs sources byzantines et latines. L'auteur commente (p. 218-220) les passages de Skylitz&egrave;s-K&eacute;dr&eacute;nos, d'o&ugrave; on apprend que cet archonte outrag&eacute; s'appelait Ardouin et &eacute;tait &agrave; la t&ecirc;te de 500 &laquo;Francs&raquo;, venus de la France transalpine (c. &agrave; d. de la France habit&eacute;e par les Normands). Skylitz&egrave;s relate comment Dokeianos fit fustiger Ardouin et ajoute que par la suite tout un peuple se souleva aux c&ocirc;t&eacute;s de ce dernier contre Dokeianos et les Grecs. Plusieurs batailles furent livr&eacute;es &agrave; Dokeianos par une arm&eacute;e compos&eacute;e d'une part de &laquo;Francs&raquo; (&Phi;&rho;ά&gamma;&gamma;&omicron;&iota;), venus d'au-del&agrave; des Alpes, et d'autre part d'&laquo;Italiens&raquo; (Ἰ&tau;&alpha;&lambda;&omicron;ί). Par cons&eacute;quent, selon Skylitz&egrave;s, vers 1040, deux peuples install&eacute;s en Italie du Sud se soulev&egrave;rent contre les Byzantins, &agrave; savoir les &Phi;&rho;ά&gamma;&gamma;&omicron;&iota; venus d'au-del&agrave; des Alpes, c. &agrave; d. des Normands, et les Ἰ&tau;&alpha;&lambda;&omicron;ί, c. &agrave; d. des Lombards ou Longobardes qui habitaient l'Italie depuis de longs si&egrave;cles. Ajoutons que le Continuateur de Skylitz&egrave;s (voir p. 220) souligne qu'Ardouin &eacute;tait l'oncle de Robert Guiscard. - Ces &eacute;v&eacute;nements ont &eacute;t&eacute; transmis en d&eacute;tails et avec diverses variantes par plusieurs sources latines contemporaines, et, en premier lieu, par Guillaume de Pouille (p. 221-222), qui nous a laiss&eacute; un r&eacute;cit tr&egrave;s vivant du r&ocirc;le jou&eacute; par Ardouin incitant les Normands &agrave; attaquer les Byzantins. Ardouin, devenu dans l'&eacute;pop&eacute;e le h&eacute;ros l&eacute;gendaire qui se dressa contre l'oppression byzantine en Italie du Sud, appartenait &agrave; la noblesse militaire de Milan; il fut nomm&eacute; topot&egrave;r&egrave;t&egrave;s de Melfi et honor&eacute; du titre de candidat, fonctions et dignit&eacute;s que les Byzantins accordaient &agrave; ceux de leurs alli&eacute;s qui jouissaient de l'ἰ&sigma;&omicron;&pi;&omicron;&lambda;&iota;&tau;&epsilon;ί&alpha;.</p><p>Or, chez Attaliat&egrave;s les &Lambda;&alpha;&tau;ῖ&nu;&omicron;&iota; sont les anciens habitants de l'Italie (chez Skylitz&egrave;s Ἰ&tau;&alpha;&lambda;&omicron;ί), &agrave; savoir les Lombards ou Longobardes. Les Normands (chez Skylitz&egrave;s &Phi;&rho;ά&gamma;&gamma;&omicron;&iota;) sont appel&eacute;s par Attaliat&egrave;s Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ί. L'auteur prouve qu'il s'agit du mot bien connu en latin m&eacute;di&eacute;val d'albani (aubains), qui d&eacute;signe les &eacute;trangers (exemples p. 225-227). Il est naturel que les Normands, r&eacute;cemment &eacute;tablis en Italie, fussent consid&eacute;r&eacute;s en 1040 comme des aubains. - Suit un expos&eacute; relatif aux termes latins hell&eacute;nis&eacute;s, transmis par les auteurs byzantins.</p><p>Le deuxi&egrave;me passage (p. 228-230) d'Attaliat&egrave;s parle des Normands en les appelant Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ὶ (&eacute;trangers), par opposition cette fois aux &Rho;&omega;&mu;&alpha;ῖ&omicron;&iota; (=Byzantins). - Par cons&eacute;quent dans ces deux passages le terme ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ὶ n'est pas un nom ethnique, mais une &eacute;pith&egrave;te; on doit donc l'&eacute;crire avec un a minuscule.</p><p>Dans le troisi&egrave;me passage (p. 230-231) il est hors de discussion qu'il mentionne le peuple balkanique sous le nom des Ἀ&rho;&beta;&alpha;&nu;ῖ&tau;&alpha;&iota;. Notons qu'Attaliat&egrave;s nous fournit dans ce passage la premi&egrave;re mention s&ucirc;re et dat&eacute;e du nom des Ἀ&rho;&beta;&alpha;&nu;ῖ&tau;&alpha;&iota;, aussi&nbsp; bien&nbsp; que&nbsp; du peuple homonyme des Balkans. Donc la premi&egrave;re mention de ce peuple, d'apr&egrave;s ces donn&eacute;es nouvelles, remonte &agrave; 1078/9 et non &agrave; 1040 (cela ne signifie &eacute;videmment pas que les Albanais ne vivaient pas dans la P&eacute;ninsule balkanique bien avant 1078/9).</p><p>Suit un long expos&eacute; (p. 231-235) sur l'origine et l'&eacute;volution du terme Ἀ&rho;&beta;&alpha;&nu;ί&tau;&eta;&sigmaf; (forme r&eacute;guli&egrave;re de nom ethnique d&eacute;signant le lieu d'origine, avec la terminaison en -ί&tau;&eta;&sigmaf;): l'habitant d'Ἄ&rho;&beta;&alpha;&nu;&omicron;&nu; ou d'Ἄ&rho;&beta;&alpha;&nu;&alpha;.</p><p>L'auteur pr&eacute;sente les textes byzantins mentionnant les Albanais et souligne l'&eacute;volution de leur nom ethnique &agrave; travers les si&egrave;cles (ce que Ducellier notamment n'a pas pu saisir): or, la forme Ἀ&rho;&beta;&alpha;&nu;ῖ&tau;&alpha;&iota;, mentionn&eacute;e pour la premi&egrave;re fois en 1078/9 chez Attaliat&egrave;s, et les noms Ἄ&rho;&beta;&alpha;&nu;&omicron;&nu; ou Ἄ&rho;&beta;&alpha;&nu;&alpha; et Ἀ&rho;&beta;&alpha;&nu;ῖ&tau;&alpha;&iota; chez Anne Comn&egrave;ne sont transform&eacute;s, deux si&egrave;cles apr&egrave;s Attaliat&egrave;s, en Ἄ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;&nu;-Ἄ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&alpha; et Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;ῖ&tau;&alpha;&iota;; au XIVe si&egrave;cle -trois si&egrave;cles apr&egrave;s Attaliat&egrave;s- des auteurs archa&iuml;sants ont introduit le vocable Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ί. Dans ce cadre l'auteur examine de nouveau le passage ἐ&xi; Ἀ&rho;&beta;ά&nu;&omega;&nu; &kappa;&omicron;&mu;&iota;&sigma;&kappa;ό&rho;&tau;&eta;&sigmaf; de l'Alexiade et rectifie sur ce point les erreurs de Ducellier et de Bozhori (qui ne ma&icirc;trisent pas les r&egrave;gles de la d&eacute;clinaison et de l'accentuation grecques). Le nom ethnique Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ὶ du XIVe si&egrave;cle ne saurait &ecirc;tre rapproch&eacute; du terme technique ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ὶ d'Attaliat&egrave;s.</p><p>En fin d'article (p. 235-254), l'auteur pr&eacute;sente des remarques sur les th&egrave;ses soutenues par Stadtm&uuml;ller (p. 235-236), Bozhori (p. 236-238), Ducellier (p. 238-248) et Stojkov (p. 248-254).</p><p>&nbsp;</p>
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1791-4884
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publishDate 1970-09-01
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spelling doaj.art-3d6a591cd8ac4c429c60ddf90677d7352022-12-21T19:01:54ZdeuNational Hellenic Research FoundationByzantina Symmeikta1105-16391791-48841970-09-012020725410.12681/byzsym.6502931Οἱ ὅροι «Ἀλβανοὶ» καὶ «Ἀρβανῖται» καὶ ἡ πρώτη μνεία τοῦ ὁμωνύμου λαοῦ τῆς Βαλκανικῆς εἰς τὰς πηγὰς τοῦ ΙΑ᾽αἰῶνοςΈρα Λ. ΒΡΑΝΟΥΣΗ&nbsp; <p>Era L. Vranoussi</p><p>Les&nbsp; termes Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ί&nbsp; et&nbsp; Ἀ&rho;&beta;&alpha;&nu;ῖ&tau;&alpha;&iota;&nbsp; et la premi&egrave;re mention des Albanais dans les sources du XIe si&egrave;cle </p><p>&nbsp;</p><p>Il est g&eacute;n&eacute;ralement admis que la premi&egrave;re mention des Albanais de la P&eacute;ninsule balkanique remonte &agrave; l'Histoire d'Attaliat&egrave;s, et notamment &agrave; deux passages de cet auteur ayant trait &agrave; des &eacute;v&eacute;nements des ann&eacute;es 40 du XIe si&egrave;cle. La reprise du probl&egrave;me a men&eacute; l'auteur &agrave; des conclusions diff&eacute;rentes. </p><p>L'auteur expose (p. 208-209) et commente trois passages d'Attaliat&egrave;s (p. 9.8-15, 18.17-23 et 297.20-22) : les deux premiers se rapportant &agrave; la r&eacute;volte de Georges Maniak&egrave;s en Italie du Sud (ann&eacute;es 1040 &agrave; 1043); le troisi&egrave;me passage relatant la r&eacute;volte du duc de Durrazzo Nic&eacute;phore Basilak&egrave;s (en 1078/79). Dans les deux premiers Attaliat&egrave;s emploie le terme Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ί; dans le troisi&egrave;me le terme Ἀ&rho;&beta;&alpha;&nu;ῖ&tau;&alpha;&iota;. Cette distinction d'Attaliat&egrave;s, pass&eacute;e jusqu'&agrave; pr&eacute;sent inaper&ccedil;ue, n'a pas donn&eacute; lieu &agrave; des commentaires.</p><p>Suit (p. 210-228) une analyse d&eacute;taill&eacute;e du premier passage o&ugrave; sont mentionn&eacute;s des Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ὶ et des &Lambda;&alpha;&tau;ῖ&nu;&omicron;&iota;, deux groupes de peuples de l'Italie du Sud qui: 1) &eacute;taient &eacute;tablis dans les pays situ&eacute;s au sud de Rome, entre Rome et les territoires byzantins (ἰ&tau;&alpha;&lambda;&iota;&kappa;ά &mu;έ&rho;&eta;); 2) &eacute;taient des alli&eacute;s des Byzantins (et non des combattants dans les rangs m&ecirc;mes de l'arm&eacute;e byzantine - th&egrave;se soutenue par Ducellier) ; 3) ils jouissaient de privil&egrave;ges d'ἰ&sigma;&omicron;&pi;&omicron;&lambda;&iota;&tau;&epsilon;ί&alpha;; 4) ils &eacute;taient de m&ecirc;me religion que les Byzantins (c. &agrave; d. des chr&eacute;tiens, par opposition aux Sarrasins, et non des orthodoxes-comme l'a sugg&eacute;r&eacute; Ducellier par un anachronisme historique); 5) ils ob&eacute;issaient &agrave; leur propre archonte, qui, certes, n'&eacute;tait pas seulement un chef militaire ; 6) ils sont devenus des ennemis acharn&eacute;s de Byzance. - Les chercheurs qui ont comment&eacute; ce passage ont pass&eacute; sous silence cette phrase d'Attaliat&egrave;s, &agrave; l'exception du professeur Stadtm&uuml;ller qui a toutefois confondu le premier avec le deuxi&egrave;me passage (ce qui a men&eacute; plusieurs &eacute;rudits &agrave; des conclusions erronn&eacute;es) et de Stojkov.</p><p>Ces donn&eacute;es ne nous permettraient en aucun cas d'admettre que ces Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ὶ et &Lambda;&alpha;&tau;ῖ&nu;&omicron;&iota; &eacute;taient des contingents albanais et latins de l'arm&eacute;e byzantine ou des troupes auxiliaires des Byzantins. Attaliat&egrave;s ne parle pas de soldats r&eacute;volt&eacute;s, mais de peuples alli&eacute;s &agrave; Byzance. Par cons&eacute;quent, ce ne pouvaient &ecirc;tre des soldats ou des mercenaires Albanais engag&eacute;s dans l'arm&eacute;e byzantine, ni, non plus, des tribus albanaises &eacute;tablies en Italie (avant 1040!).</p><p>&nbsp;Attaliat&egrave;s souligne par la suite le motif de l'attitude hostile de ces peuples &agrave; l'&eacute;gard des Byzantins, &agrave; savoir la conduite insolente du duc Michel Dokeianos envers leurs archonte. A l'exception de Stojkov, qui fait allusion &agrave; cet &eacute;pisode mais qui s'est laiss&eacute; entra&icirc;ner &agrave; des conclusions tout &agrave; fait extravagantes et erronn&eacute;es (voir p. 248-254), les autres chercheurs l'ont pass&eacute; sous silence. Et pourtant cet &eacute;v&eacute;nement nous est transmis par plusieurs sources byzantines et latines. L'auteur commente (p. 218-220) les passages de Skylitz&egrave;s-K&eacute;dr&eacute;nos, d'o&ugrave; on apprend que cet archonte outrag&eacute; s'appelait Ardouin et &eacute;tait &agrave; la t&ecirc;te de 500 &laquo;Francs&raquo;, venus de la France transalpine (c. &agrave; d. de la France habit&eacute;e par les Normands). Skylitz&egrave;s relate comment Dokeianos fit fustiger Ardouin et ajoute que par la suite tout un peuple se souleva aux c&ocirc;t&eacute;s de ce dernier contre Dokeianos et les Grecs. Plusieurs batailles furent livr&eacute;es &agrave; Dokeianos par une arm&eacute;e compos&eacute;e d'une part de &laquo;Francs&raquo; (&Phi;&rho;ά&gamma;&gamma;&omicron;&iota;), venus d'au-del&agrave; des Alpes, et d'autre part d'&laquo;Italiens&raquo; (Ἰ&tau;&alpha;&lambda;&omicron;ί). Par cons&eacute;quent, selon Skylitz&egrave;s, vers 1040, deux peuples install&eacute;s en Italie du Sud se soulev&egrave;rent contre les Byzantins, &agrave; savoir les &Phi;&rho;ά&gamma;&gamma;&omicron;&iota; venus d'au-del&agrave; des Alpes, c. &agrave; d. des Normands, et les Ἰ&tau;&alpha;&lambda;&omicron;ί, c. &agrave; d. des Lombards ou Longobardes qui habitaient l'Italie depuis de longs si&egrave;cles. Ajoutons que le Continuateur de Skylitz&egrave;s (voir p. 220) souligne qu'Ardouin &eacute;tait l'oncle de Robert Guiscard. - Ces &eacute;v&eacute;nements ont &eacute;t&eacute; transmis en d&eacute;tails et avec diverses variantes par plusieurs sources latines contemporaines, et, en premier lieu, par Guillaume de Pouille (p. 221-222), qui nous a laiss&eacute; un r&eacute;cit tr&egrave;s vivant du r&ocirc;le jou&eacute; par Ardouin incitant les Normands &agrave; attaquer les Byzantins. Ardouin, devenu dans l'&eacute;pop&eacute;e le h&eacute;ros l&eacute;gendaire qui se dressa contre l'oppression byzantine en Italie du Sud, appartenait &agrave; la noblesse militaire de Milan; il fut nomm&eacute; topot&egrave;r&egrave;t&egrave;s de Melfi et honor&eacute; du titre de candidat, fonctions et dignit&eacute;s que les Byzantins accordaient &agrave; ceux de leurs alli&eacute;s qui jouissaient de l'ἰ&sigma;&omicron;&pi;&omicron;&lambda;&iota;&tau;&epsilon;ί&alpha;.</p><p>Or, chez Attaliat&egrave;s les &Lambda;&alpha;&tau;ῖ&nu;&omicron;&iota; sont les anciens habitants de l'Italie (chez Skylitz&egrave;s Ἰ&tau;&alpha;&lambda;&omicron;ί), &agrave; savoir les Lombards ou Longobardes. Les Normands (chez Skylitz&egrave;s &Phi;&rho;ά&gamma;&gamma;&omicron;&iota;) sont appel&eacute;s par Attaliat&egrave;s Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ί. L'auteur prouve qu'il s'agit du mot bien connu en latin m&eacute;di&eacute;val d'albani (aubains), qui d&eacute;signe les &eacute;trangers (exemples p. 225-227). Il est naturel que les Normands, r&eacute;cemment &eacute;tablis en Italie, fussent consid&eacute;r&eacute;s en 1040 comme des aubains. - Suit un expos&eacute; relatif aux termes latins hell&eacute;nis&eacute;s, transmis par les auteurs byzantins.</p><p>Le deuxi&egrave;me passage (p. 228-230) d'Attaliat&egrave;s parle des Normands en les appelant Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ὶ (&eacute;trangers), par opposition cette fois aux &Rho;&omega;&mu;&alpha;ῖ&omicron;&iota; (=Byzantins). - Par cons&eacute;quent dans ces deux passages le terme ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ὶ n'est pas un nom ethnique, mais une &eacute;pith&egrave;te; on doit donc l'&eacute;crire avec un a minuscule.</p><p>Dans le troisi&egrave;me passage (p. 230-231) il est hors de discussion qu'il mentionne le peuple balkanique sous le nom des Ἀ&rho;&beta;&alpha;&nu;ῖ&tau;&alpha;&iota;. Notons qu'Attaliat&egrave;s nous fournit dans ce passage la premi&egrave;re mention s&ucirc;re et dat&eacute;e du nom des Ἀ&rho;&beta;&alpha;&nu;ῖ&tau;&alpha;&iota;, aussi&nbsp; bien&nbsp; que&nbsp; du peuple homonyme des Balkans. Donc la premi&egrave;re mention de ce peuple, d'apr&egrave;s ces donn&eacute;es nouvelles, remonte &agrave; 1078/9 et non &agrave; 1040 (cela ne signifie &eacute;videmment pas que les Albanais ne vivaient pas dans la P&eacute;ninsule balkanique bien avant 1078/9).</p><p>Suit un long expos&eacute; (p. 231-235) sur l'origine et l'&eacute;volution du terme Ἀ&rho;&beta;&alpha;&nu;ί&tau;&eta;&sigmaf; (forme r&eacute;guli&egrave;re de nom ethnique d&eacute;signant le lieu d'origine, avec la terminaison en -ί&tau;&eta;&sigmaf;): l'habitant d'Ἄ&rho;&beta;&alpha;&nu;&omicron;&nu; ou d'Ἄ&rho;&beta;&alpha;&nu;&alpha;.</p><p>L'auteur pr&eacute;sente les textes byzantins mentionnant les Albanais et souligne l'&eacute;volution de leur nom ethnique &agrave; travers les si&egrave;cles (ce que Ducellier notamment n'a pas pu saisir): or, la forme Ἀ&rho;&beta;&alpha;&nu;ῖ&tau;&alpha;&iota;, mentionn&eacute;e pour la premi&egrave;re fois en 1078/9 chez Attaliat&egrave;s, et les noms Ἄ&rho;&beta;&alpha;&nu;&omicron;&nu; ou Ἄ&rho;&beta;&alpha;&nu;&alpha; et Ἀ&rho;&beta;&alpha;&nu;ῖ&tau;&alpha;&iota; chez Anne Comn&egrave;ne sont transform&eacute;s, deux si&egrave;cles apr&egrave;s Attaliat&egrave;s, en Ἄ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;&nu;-Ἄ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&alpha; et Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;ῖ&tau;&alpha;&iota;; au XIVe si&egrave;cle -trois si&egrave;cles apr&egrave;s Attaliat&egrave;s- des auteurs archa&iuml;sants ont introduit le vocable Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ί. Dans ce cadre l'auteur examine de nouveau le passage ἐ&xi; Ἀ&rho;&beta;ά&nu;&omega;&nu; &kappa;&omicron;&mu;&iota;&sigma;&kappa;ό&rho;&tau;&eta;&sigmaf; de l'Alexiade et rectifie sur ce point les erreurs de Ducellier et de Bozhori (qui ne ma&icirc;trisent pas les r&egrave;gles de la d&eacute;clinaison et de l'accentuation grecques). Le nom ethnique Ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ὶ du XIVe si&egrave;cle ne saurait &ecirc;tre rapproch&eacute; du terme technique ἀ&lambda;&beta;&alpha;&nu;&omicron;ὶ d'Attaliat&egrave;s.</p><p>En fin d'article (p. 235-254), l'auteur pr&eacute;sente des remarques sur les th&egrave;ses soutenues par Stadtm&uuml;ller (p. 235-236), Bozhori (p. 236-238), Ducellier (p. 238-248) et Stojkov (p. 248-254).</p><p>&nbsp;</p>http://ejournals.epublishing.ekt.gr/index.php/bz/article/view/3462Μιχαήλ ΑτταλειάτηςΑλβανοίΑρβανίτεςΙταλίαGuilelmus Apuliensis
spellingShingle Έρα Λ. ΒΡΑΝΟΥΣΗ
Οἱ ὅροι «Ἀλβανοὶ» καὶ «Ἀρβανῖται» καὶ ἡ πρώτη μνεία τοῦ ὁμωνύμου λαοῦ τῆς Βαλκανικῆς εἰς τὰς πηγὰς τοῦ ΙΑ᾽αἰῶνος
Byzantina Symmeikta
Μιχαήλ Ατταλειάτης
Αλβανοί
Αρβανίτες
Ιταλία
Guilelmus Apuliensis
title Οἱ ὅροι «Ἀλβανοὶ» καὶ «Ἀρβανῖται» καὶ ἡ πρώτη μνεία τοῦ ὁμωνύμου λαοῦ τῆς Βαλκανικῆς εἰς τὰς πηγὰς τοῦ ΙΑ᾽αἰῶνος
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