Addition de lipides protégés (encapsulés ou savons de calcium) à la ration de vaches laitières. Effets sur les performances et la composition du lait

L’une des limites à l’utilisation des matières grasses dans l’alimentation des ruminants tient aux perturbations qu’elles engendrent dans la digestion des glucides dans le rumen. Pour éviter cet inconvénient, diverses formes de protection des lipides sont apparues. Cet article récapitule les effets...

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Bibliographic Details
Main Authors: Y. CHILLIARD, M. DOREAU, G. GAGLIOSTRO, Y. ELMEDDAH
Format: Article
Language:fra
Published: Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) 1993-02-01
Series:INRAE Productions Animales
Online Access:https://productions-animales.org/article/view/4195
Description
Summary:L’une des limites à l’utilisation des matières grasses dans l’alimentation des ruminants tient aux perturbations qu’elles engendrent dans la digestion des glucides dans le rumen. Pour éviter cet inconvénient, diverses formes de protection des lipides sont apparues. Cet article récapitule les effets de l’addition des graisses animales (en moyenne 941 g/j) et d’huiles végétales (693 g/j) encapsulées, et de savons de calcium (593 g/j), dans la ration des vaches laitières sur les quantités ingérées, la production et la composition du lait. L’addition de matières grasses protégées entraîne une diminution des quantités ingérées plus faible pour les savons de calcium (0,55 kg MS/jour) que pour les graisses ou les huiles encapsulées (1,1 à 1,3 kg MS/jour). Ces diminutions sont comparables à celles observées avec des matières grasses non protégées. L’incorporation de graisses encapsulées ou de savons de calcium accroît la production laitière d’environ 1 kg/jour, alors que celle d’huiles encapsulées ne la modifie pas. L’addition de graisses encapsulées ou de savons de calcium réduit le taux protéique de 1,8 et 1,2 g/kg, respectivement, alors que les huiles encapsulées ne le modifient pas. Cette différence est une conséquence des variations de production laitière, la quantité de protéines sécrétée n’étant modifiée par aucun des trois suppléments. L’encapsulation des lipides entraîne un accroissement important du taux butyreux avec les graisses (4,0 g/kg) et les huiles (6,4 g/kg). L’augmentation de sécrétion d’acides gras longs est en effet supérieure à la réduction de la synthèse de novo d’acides gras courts et moyens. L’accroissement variable de la sécrétion d’acides gras polyinsaturés reflète l’efficacité de la protection contre l’hydrogénation ruminale. L’addition de savons de calcium n’accroît pas le taux butyreux ; selon les essais, l’inhibition de la synthèse de novo est compensée par une sécrétion accrue soit d’acide palmitique, soit d’acide oléique.
ISSN:2824-3633