Summary: | Il est soutenu que la détermination et la pluralisation effectuées, comme en français, au sein du DP ou du NumP, exigent l’uniformité des référents, tandis que les expressions qui servent, dans une position adjointe, à restreindre la dénotation nominale ou à préciser la pluralité des membres, comme en japonais, permettent la non-uniformité référentielle. Cette hypothèse permet de rendre compte du fait que i) une coordination nominale dénotant des membres hétérogènes peut suivre un seul démonstratif japonais, mais pas un seul déterminant français; ii) elle peut suivre un seul numéral en japonais, mais pas en français; iii) elle peut être suivie des pluriels du japonais, à la différence du pluriel flextionnel du français. Les observations suivantes viennent appuyer l’hypothèse selon laquelle les démonstratifs japonais ne sont pas des déterminants et les pluriels japonais n’incarnent pas la tête du NumP : les démonstratifs japonais ne présupposent ni l’unicité, ni la maximalité des référent(s) et peuvent suivre des modificateurs nominaux; ii) les pluriels japonais peuvent être redoublés, sont optionnels pour exprimer la pluralité, ne forcent pas l’accord au syntagme nominal et n’augmentent pas nécessairement la cardinalité de la dénotation de celui-ci.
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