Évaluer les réformes scolaires, est-ce bien raisonnable ?
La culture de l’évaluation court le risque d’un excès de rationalisme. Pour évaluer les programmes, les systèmes éducatifs, les réformes, les experts les somment d’afficher des objectifs explicites, univoques et stables et de s’y tenir. Or, l’approche sociologique des organisations et des systèmes d...
Main Author: | |
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Format: | Article |
Language: | fra |
Published: |
ADMEE-Canada
1996-01-01
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Series: | Mesure et Évaluation en Éducation |
Subjects: | |
Online Access: | https://doi.org/10.7202/1091524ar |
Summary: | La culture de l’évaluation court le risque d’un excès de rationalisme. Pour évaluer les programmes, les systèmes éducatifs, les réformes, les experts les somment d’afficher des objectifs explicites, univoques et stables et de s’y tenir. Or, l’approche sociologique des organisations et des systèmes d’enseignement suggère que leurs finalités doivent rester assez vagues pour être acceptables dans une société pluraliste, que les décisions qui conduisent aux réformes participent des contradictions du système et de sa rationalité limitées, et enfin que l’évaluation finale des réformes survient, en général, lorsqu’elles sont presque oubliées. La seule voie, ouverte par Scriven à propos des programmes, est de pratiquer une observation formative des réformes scolaires, en accordant dans l’immédiat davantage d’attention aux pratiques d’enseignement et aux conditions d’apprentissage qu’aux acquis mesurables des élèves. |
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ISSN: | 0823-3993 2368-2000 |