Une toxidermie mimant un lupus érythémateux aigüe chimio-induit

Le Lupus érythémateux aigue(LEA) chimio-induit est une affection rare, quelques cas ont été rapporté dans la littérature incriminant la capecitabine, le paclitaxel et le docetaxel. Nous rapportons le cas d'une patiente âgée de 64 ans suivie pour carcinome canalaire invasif du sein droit, d'...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: Saoussane Kharmoum, Meryem Soughi
Format: Article
Language:English
Published: The Pan African Medical Journal 2018-01-01
Series:The Pan African Medical Journal
Subjects:
Online Access: https://www.panafrican-med-journal.com/content/article/29/66/pdf/66.pdf
Description
Summary:Le Lupus érythémateux aigue(LEA) chimio-induit est une affection rare, quelques cas ont été rapporté dans la littérature incriminant la capecitabine, le paclitaxel et le docetaxel. Nous rapportons le cas d'une patiente âgée de 64 ans suivie pour carcinome canalaire invasif du sein droit, d'emblé métastatique au niveau hépatique et ganglionnaire, sans antécédents de maladies auto-immunes ou d'allergie médicamenteuse. Après une première ligne de chimiothérapie type AC60 (6 cures au total), elle a reçu le docetaxel à la dose de 100 mg/m2, après 5 cures elle a présenté des lésions érythémateuses diffuses au niveaux des deux mains, des avants bras, des deux joues et en péribuccale, elle a été mise sous corticothérapie avec protection solaire, on a pu poursuivre la même chimiothérapie jusqu'à la huitième cure. L'évolution a été marqué par la progression de sa maladie elle a été mise sous capecitabine à la dose de 1250 mg/m2 deux fois par jours, après six cures elle a présenté des plaques érythémateux-squameuse et prurigineuse du visage, disposée en aille de papillon avec ulcération buccale et pulpite des doigts (Panel C) faisant évoqué en premier un lupus érythémateux cutané aigue chimio-induit. Une biopsie a été réalisée qui était en faveur d'une toxidermie lichénoide. Un bilan immunologique a été demandé pour éliminer un LEA chimio-induit, objectivant des anticorps anti DNA natif et des anticorps anti-histones négatifs, les anticorps anti-nucléaires sont positives à 320, ces derniers peuvent être positives dans 50 à 70% des cas de cancer mammaire, ORL ou lymphome. Au vu de ces résultats le diagnostic de toxidermie est le plus probable.
ISSN:1937-8688
1937-8688