Summary: | La misogynie littéraire, un sous-type de la misogynie en général, est un phénomène ancien. Dans sa forme la plus moderne elle trouve ses racines dans la pensée rousseauiste. Cet article essaie d’illustrer trois causes pouvant fonder une telle haine : d’abord une motivation sociale (la femme doit être l’ange du foyer domestique) ; une deuxième raison, qui relèverait du domaine de la morale (les romans des femmes auteurs sont trop passionnels) ; et une troisième, sexiste celle-ci (« le génie est mâle »). Tels sont les motifs qui semblent à la base de la rancune du monde littéraire contre George Sand, femme trop libre et auteure de renom. Voilà pourquoi, plus que toute autre, elle a suscité une haine violente de la part de plusieurs écrivains et critiques plus ou moins illustres.
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