Summary: | On peut tirer de l'idée que l'on se fait de la nature, soit une apologie de l'ordre dans le cosmos, soit un argument pour justifier l'existence d'un Dieu maître de la foudre et des saisons, soit l'enchantement d'un retour à l'état de nature supposé non conflictuel, soit enfin une conviction matérialiste selon laquelle l'homme doit dompter sa gourmandise et assurer la survie optimale de l'environnement sans le polluer. La société n'est pas à penser comme une modalité d'oubli de la nature mais en rapport d'inclusion dans la nature. Après périple philosophique de Platon à Moscovici, on déviera dans le champ des artistes peignant d'après nature et dans celui des linguistes analysant ce qui est dit contre nature. C'est la culture qui oppose nature et convention, fait et norme, matière et liberté humaine. C'est elle aussi qui nous fournit notre vocabulaire, nos classifications et nos jugements de valeur à propos de la nature. Récemment un courant écologiste se pose en protecteur sourcilleux de l'environnement et en organisateur d'un développement durable, mais dans la deep ecology, on glisse vers le culte d'une biosphère de rêve.
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