Summary: | Les relations entre l’Eglise et l’Etat en Belgique et aux Pays-Bas furent
longtemps déterminées par un compromis historique établissant une paix larvée
entre les forces politiques prônant la « liberté scolaire » et celles
défendant la laïcité, de facto les valeurs de la Révolution française. A
l’origine, il s’agissait essentiellement d’une lutte visant le contrôle de
l’éducation publique et le rôle des congrégations religieuses dans
l’organisation de l’enseignement. Ceci avait ensuite conduit à une
segmentation accrue de la société en « piliers » gérant leurs propres réseaux
sociaux dans un système communautaire subventionné par l’Etat et dont les
élites décidaient entre elles des modalités à suivre. Avec la
déconfessionnalisation et l’expansion économique inf luençant de plus en
plus les rapports humains, cette organisation de la société a perdu sa
signification et a conduit à la disparition plus ou moins complète des
"piliers".
|