Le massacre racial de Tulsa et les limites de la conciliation mémorielle aux États-Unis
Au printemps 1921, le quartier noir de Greenwood à Tulsa dans l’Oklahoma fut mis à sac et presque entièrement rasé par une foule blanche en l’espace de seulement quelques heures, en réponse à une prétendue agression d’un adolescent noir sur une jeune fille blanche. Malgré le nombre important de vict...
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Format: | Article |
Language: | English |
Published: |
Université de Poitiers
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Series: | Cahiers du MIMMOC |
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author | Olivier Burtin |
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description | Au printemps 1921, le quartier noir de Greenwood à Tulsa dans l’Oklahoma fut mis à sac et presque entièrement rasé par une foule blanche en l’espace de seulement quelques heures, en réponse à une prétendue agression d’un adolescent noir sur une jeune fille blanche. Malgré le nombre important de victimes, cet événement fut largement passé sous silence pendant environ un demi-siècle, jusqu’à ce que sa mémoire ne refasse surface à partir des années 1970 et 1980. Plus récemment, la diffusion de la série télévisée Watchmen sur HBO en 2019 et la montée en puissance du mouvement Black Lives Matter après le meurtre de George Floyd en 2020 contribuèrent à propulser ce massacre sur le devant de la scène médiatique et politique nationale, où il fait désormais souvent office de symbole de la violence et des inégalités dont fut victime la population afro-américaine longtemps après l’abolition de l’esclavage. Même s’il est aujourd’hui l’un des massacres raciaux les mieux connus de l’histoire du pays, la mémoire de cet épisode demeure un sujet de controverse en raison du refus persistant des autorités locales de payer des réparations aux survivants ainsi qu’à leurs descendants. Cet article retrace la lente évolution de ce conflit mémoriel qui, encore loin d’être apaisé, cristallise depuis plus d’un siècle les tensions entre communautés noire et blanche à Tulsa.Tulsa, massacre, Greenwood, mémoire, réparations |
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