Avant-propos

Dans un objectif d’amélioration de la compétitivité, les poulets de chair sont sélectionnés sur leur vitesse de croissance et leur efficacité alimentaire. Ces deux critères ont ainsi été multipliés respectivement par 4 et par 3 en 60 ans. La sélection d’animaux capables d’ingérer une grande quantité...

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Main Author: I. BOUVAREL
Format: Article
Language:fra
Published: Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) 2011-04-01
Series:INRAE Productions Animales
Online Access:https://productions-animales.org/article/view/3247
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description Dans un objectif d’amélioration de la compétitivité, les poulets de chair sont sélectionnés sur leur vitesse de croissance et leur efficacité alimentaire. Ces deux critères ont ainsi été multipliés respectivement par 4 et par 3 en 60 ans. La sélection d’animaux capables d’ingérer une grande quantité d’aliment a permis ces gains de productivité, avec différentes conséquences en termes de bien-être animal car les animaux les plus performants sont aussi le plus souvent les plus fragiles. Les citoyens européens se montrent de plus en plus sensibles à la question du bien-être et à la santé des animaux d’élevage. Cette préoccupation sociétale grandissante s’est traduite au niveau communautaire par l’établissement de recommandations au Conseil de l’Europe, et par l’élaboration de Règlements et Directives, au sein de l’Union Européenne, qui fixent des normes applicables aux élevages, aux transporteurs et aux abattoirs. Ces textes incluent un processus auto-évolutif par des révisions régulières, basées sur des rapports d’experts présentant des données scientifiques relatives au bien-être des animaux d’élevage. La directive 2007/43/CE sur le bien-être des poulets de chair a été transposée en droit français par l’arrêté du 28 juin 2010 établissant les normes minimales relatives à la protection des poulets destinés à la production de viande. Ce texte régit les chargements maximum (33, 39 et 42 kg/m²) qui seront accessibles aux éleveurs sous réserve de répondre à plusieurs obligations. Dans ce contexte particulièrement sensible pour les acteurs de la filière, ce dossier a pour ambition de faire le point sur les différents problèmes de bien-être observés chez le poulet de chair à croissance rapide, aux stades de la reproduction et de la production, et de proposer différentes solutions pour améliorer la robustesse des poulets de chair sans aucune prétention d’exhaustivité. Nous avons fait le choix d’associer des auteurs de différentes disciplines impliqués plus ou moins directement dans la production afin de confronter les points de vue. Ces travaux ont fait l’objet de présentations lors des dernières Journées de la Recherche Avicole en mars 2011. Après une présentation des relations entre la génétique et le bien-être du poulet de chair (Arnould et al), Brière et al apportent un aperçu sur les liens complexes entre la nutrition et la fertilité, tant au niveau de l’organisme que des mécanismes cellulaires et moléculaires pouvant être impliqués. Différentes voies nutritionnelles sont envisagées pour améliorer le bien-être des reproducteurs, qui sont dans la pratique restreints. Magnin et Bouvarel montrent ensuite comment la conduite alimentaire permet de limiter chez le poulet de chair en production, l’apparition de troubles locomoteurs, digestifs et métaboliques, avec des possibles marges de progrès via les modalités de distribution des aliments. Enfin, pour pallier une très grande sensibilité des poulets de chair aux pics de chaleur, Collin et al présentent les avantages d’une technique d’acclimatation au stade embryonnaire.
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