Summary: | Le statut de l’animal et son rapport à l’homme ont animé les débats dans l’Antiquité païenne, juive, chrétienne. Contre l’opinion générale, certains penseurs sont allés jusqu’à attribuer à des bêtes des attitudes faites de religiosité, pour les plus rationnelles d’entre elles. C’est ainsi qu’on a suspecté l’éléphant de se livrer à des rituels, de prophétiser, de respecter les serments, depuis un récit rédigé par le roi Juba II et repris d’abord par Pline l’Ancien : ces tentatives d’adaptation anthropomorphique sont autant de moyens d’observer comment les humains imaginaient la composition d’une religiosité qui serait originelle, avant de penser le religieux.
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