L’État-nation, le peuple et ses « droits »

Depuis le XIXe siècle, la nation a été conçue sur le principe de l’identité, ce qui a donné cohésion à un groupe d’individus. Dans l’Amérique hispanique la tendance des nouveaux pays fut de se constituer sous les paramètres des États modernes formés au préalable en Europe, à savoir des États créés p...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Rubén Torres Martínez
Format: Article
Language:Spanish
Published: Université d'Aix-Marseille 2017-12-01
Series:Cahiers d’Études Romanes
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/etudesromanes/6307
Description
Summary:Depuis le XIXe siècle, la nation a été conçue sur le principe de l’identité, ce qui a donné cohésion à un groupe d’individus. Dans l’Amérique hispanique la tendance des nouveaux pays fut de se constituer sous les paramètres des États modernes formés au préalable en Europe, à savoir des États créés par des collectivités culturellement homogènes, édifiés sur des concepts tels que la souveraineté et le contrat social établis entre le gouvernement et le peuple : la souveraineté devait demeurer dans le peuple. Pourtant, le paradigme de l’État-nation se trouve aujourd’hui en crise car il est clair qu’après plus de cent cinquante ans, viser une homogénéisation absolue n’est tout simplement pas possible. Will Kymlicka soutient à ce propos que le problème se trouve dans la conceptualisation moderne du « peuple absolu », qui ne se bâtit guère sur un élan hétérogène. En l’Amérique latine, les États-nations sont désormais fondés sur des « peuples » différents, ce qui implique que le concept de « peuple » évolue et change.
ISSN:0180-684X
2271-1465