Summary: | Cet article analyse les rapports entre écriture de l’histoire et itinérance dans le Viaje por el Nuevo Mundo, récit écrit au début du XVIIe siècle par le moine hiéronymite Diego de Ocaña. Envoyé par ses supérieurs en Amérique pour promouvoir le culte espagnol de la Vierge de Guadalupe, Ocaña construit, au hasard des aventures que lui réserve son voyage, un discours riche et parfois ambigu qui fait découvrir au lecteur un empire fragile. S’appuyant sur des procédés de réécriture, sur les multiples dimensions de l’image et de la carte, le moine tente de baliser un espace mouvant et dangereux susceptible de provoquer sa perdition réelle et spirituelle et de l’entraîner dans les périlleux égarements de l’itinérance.
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