Mollis – ἁπαλός : La démarche féminine des vers poétiques dans l’élégie romaine et ses modèles hellénistiques

Cet article se propose de voir dans l’elegidarion capillorum d’Eumolpe, qui fait l’éloge de la chevelure perdue d’Encolpe et de Giton, une attaque contre les afféteries stylistiques des poètes néo-callimachéens dont Ovide était, à l’époque impériale, considéré comme le modèle. Pour cela, le te...

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Bibliographic Details
Main Author: Florence Klein
Format: Article
Language:deu
Published: Université de Lille 2013-01-01
Series:Eugesta
Online Access:http://www.peren-revues.fr/eugesta/index.php?id=1008
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description Cet article se propose de voir dans l’elegidarion capillorum d’Eumolpe, qui fait l’éloge de la chevelure perdue d’Encolpe et de Giton, une attaque contre les afféteries stylistiques des poètes néo-callimachéens dont Ovide était, à l’époque impériale, considéré comme le modèle. Pour cela, le texte du Satiricon s’appuie sur une métaphore genrée de la critique littéraire qui caractérise comme efféminé un style inutilement alambiqué, avec l’image de la coiffure, des bouclettes et des frisottis d’une écriture trop précieuse. Dans cette « petite élégie capillaire » qui vise conjointement ses deux modèles « génériques », l’élégie d’Amours I, 14 et la Coma Berenices, nous observerons le jeu intertextuel complexe qui se noue par rapport à la poésie ovidienne, à laquelle Eumolpe emprunte non seulement l’utilisation métapoétique du thème de la coiffure en Am. I, 14, mais aussi la distinction genrée entre coiffure virile et coiffure féminine (ou efféminée) prônée par le magister amoris dans l’Art d’Aimer : en superposant ces deux hypotextes, l’elegidarion capillorum retourne le modèle ovidien contre lui-même, en faisant de la chevelure, qui figurait chez Ovide une poétique callimachéenne érudite et raffinée, la métaphore de l’écriture artificielle et creuse des compositions néo-alexandrines.
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