Collaborations, évitements et conflits entre disciplines autour d’un terrain partagé
Cet article interroge les collaborations, les conflits et les évitements qui se nouent entre disciplines autour d’un terrain d’étude partagé. À l’aide de la notion d’espace-frontière, j’analyserai l’exemple de la forêt périparisienne de Sénart, investie par des chercheu...
Main Author: | |
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Format: | Article |
Language: | fra |
Published: |
EDP Sciences
2016-01-01
|
Series: | Natures Sciences Sociétés |
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Online Access: | https://www.nss-journal.org/articles/nss/pdf/2016/01/nss160006.pdf |
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author | Massart Clémence |
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description | Cet article interroge les collaborations, les conflits et les évitements qui se nouent
entre disciplines autour d’un terrain d’étude partagé. À l’aide de la notion
d’espace-frontière, j’analyserai l’exemple de la forêt périparisienne de Sénart, investie
par des chercheurs qui travaillent sur la maladie de Lyme et son vecteur, des tiques du
genre Ixodes. Pour les sciences qui fondent leurs hypothèses sur
l’observation du terrain et l’interprétation d’indices, telles que l’écologie, la
géographie ou encore l’épidémiologie, Sénart constitue un site d’exception. Elle combine
en effet tous les facteurs de risque actuellement identifiés comme favorisant le maintien
et le développement de cas de maladie de Lyme. Trop nombreux, ces facteurs échappent à la
compréhension d’un unique chercheur ou d’une unique communauté scientifique. Pour
appréhender conjointement ces facteurs de risque, des collaborations se sont nouées autour
de Sénart par l’intermédiaire de projets de recherche. Mais cet espace collaboratif fait
l’objet de conflits, de concurrence ou, plus simplement, de critiques au sein des équipes
de recherche qui y travaillent. J’analyserai les relations nouées et les formes
d’apprentissage permises par cet espace partagé. Je montrerai notamment que les chercheurs
conçoivent la représentativité des études de manière différente en fonction de leur
pratique du terrain. Les relations entre acteurs semblent finalement déterminées par trois
types de conditions imbriquées : déontologiques, épistémiques et institutionnelles. |
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