Problématique de la sécurité alimentaire sous l’impulsion des systèmes agricoles pérennes dévoreurs d’espace dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire

Résumé : La question de l’autosuffisance alimentaire constitue un enjeu primordial des politiques de développement local. Leurs objectifs semblent contradictoires aux politiques agricoles fondées depuis les indépendances sur la valorisation des cultures pérennes d’exportation (café, cacao, hévéa, pa...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Koffi Moïse KOUASSI, Kouakou Valentin KRA & N’Goran François KOUASSI
Format: Article
Language:deu
Published: CRAC, INSAAC 2023-12-01
Series:Akofena
Online Access:https://www.revueakofena.com/wp-content/uploads/2023/11/09-T10v01-10-Koffi-Moise-KOUASSI-Kouakou-Valentin-KRA-NGoran-Francois-KOUASSI_103-116.pdf
Description
Summary:Résumé : La question de l’autosuffisance alimentaire constitue un enjeu primordial des politiques de développement local. Leurs objectifs semblent contradictoires aux politiques agricoles fondées depuis les indépendances sur la valorisation des cultures pérennes d’exportation (café, cacao, hévéa, palmier à huile), pourtant reconnues pour la captation du foncier agricole. À partir de l’exemple des localités de Gabiadji et de Touih dans le sud-ouest ivoirien, l’objectif de cet article vise à analyser l’impact des cultures pérennes d’exportation sur les terres agricoles et sur la production vivrière d’autoconsommation. La méthodologie adoptée est à la fois qualitative et quantitative. À travers des entrevues individuelles complétées par des données secondaires et une observation directe, l’étude est parvenue aux résultats que les cultures pérennes ont une empreinte sur les terres favorables à l’agriculture vivrière. Cette agriculture mobilisatrice et dévoreuse d’espace limite les possibilités de produire des vivres en quantité suffisante pour satisfaire la demande nutritionnelle des ménages agricoles, dépendant plus largement des produits de terroir. Elle a favorisé l’adoption d’un régime alimentaire nouveau avec une nouvelle mutation autour des bas-fonds, jusqu’alors négligés, pour s’investir tout de même dans un système agricole nouveau (riziculture). Mots-clés : Sécurité alimentaire, Raréfaction du foncier, Cultures pérennes, Cultures vivrières, Côte d’Ivoire
ISSN:2706-6312
2708-0633