Structure, forme et substance dans la théorisation martinettienne de la langue : la problématique des rapports forme/substance comme obstacle épistémologique

Cet article s’attache à l’examen de la distinction martinettienne entre forme et substance, afin d’en faire apparaître la nature d’obstacle épistémologique. Après un rapide examen de la critique martinettienne de Hjelmslev sur cette question des rapports entre forme et substance, qui permet d’oppose...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Toutain Anne-Gaëlle
Format: Article
Language:English
Published: EDP Sciences 2016-01-01
Series:SHS Web of Conferences
Online Access:http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20162705004
Description
Summary:Cet article s’attache à l’examen de la distinction martinettienne entre forme et substance, afin d’en faire apparaître la nature d’obstacle épistémologique. Après un rapide examen de la critique martinettienne de Hjelmslev sur cette question des rapports entre forme et substance, qui permet d’opposer problématiques saussurienne –théorique, définitoire de la langue comme un fonctionnement dont son et sens, en tant que linguistiques, sont les effets – et structuraliste – problématique empirique de construction de la langue comme un existant formel –, il s’efforce ainsi de montrer le caractère contradictoire du fonctionnement de cette distinction dans l’élaboration martinettienne. Cette distinction détermine la construction d’une structure tout à la fois formelle et substantielle, et en réalité doublement déterminée, par la problématique des rapports forme/substance et par celle des rapports son/sens. La problématique des rapports son/sens détermine pour sa part la construction d’une structure orientée du son vers le sens, dont l’examen révèle l’asymétrie, asymétrie qui nous reconduit à la dualité de détermination de la construction martinettienne de la langue comme structure, et qui témoigne de l’insistance du problème de la théorisation du rapport son/sens. A cet égard, l’élaboration martinettienne apparaît tout à la fois radicalement différente de celle de Saussure, et significativement différente de celle de Hjelmslev, dont elle met en valeur le caractère de pendant objectal de la théorisation saussurienne de la langue, ainsi que d’autres élaborations structuralistes. Elle est ainsi tout particulièrement propre à faire apparaître la nécessité d’une réflexion sur la problématique de la linguistique contemporaine.
ISSN:2261-2424