D’un sublime post-apocalyptique

28 Days Later de Danny Boyle fait partie de ces films post-apocalyptiques présentant un monde « désastré » et dans lequel tentent de survivre quelques individus miraculeusement épargnés. Bien que ces récits de survivance plongent parfois dans un évident messianisme idéologique, ils n’offrent pas moi...

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Main Author: Richard Bégin
Format: Article
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Published: MSH Paris Nord
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description 28 Days Later de Danny Boyle fait partie de ces films post-apocalyptiques présentant un monde « désastré » et dans lequel tentent de survivre quelques individus miraculeusement épargnés. Bien que ces récits de survivance plongent parfois dans un évident messianisme idéologique, ils n’offrent pas moins dès les premières scènes l’image d’un monde vide n’ayant pour seul horizon temporel un présent contemporain de lui-même. L’évacuation, la dispersion, l’errance et le désordre ne sont que quelques exemples de ce qui fait « image » d’un monde post-apocalyptique et de ce que je nommerai ici les figures du présentisme. Une analyse figurale des premières minutes du film de Boyle nous permettra, d’une part, d’y saisir les figures du présentisme, et, d’autre part, d’expliquer en quoi ces figures relèvent du sublime. Ce sublime post-apocalyptique révèle en outre la clé d’une éventuelle esthétique du cinéma contemporain, en ceci qu’il éveille un imaginaire du temps présent, exprimable au travers les figures du dessaisissement et les images d’un mode empli de rémanences et d’appréhensions, de mémoires et d’anticipations.
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