Histoire et littérature médiévales : l’impossible séparation. La mémoire des villes castillanes

Histoire ou littérature ? Pour les auteurs médiévaux, les faits plus ou moins fantastiques – romancés – sur l’origine des villes qui émaillaient les chroniques étaient de l’histoire dès lors qu’ils étaient mis par écrit. En effet, une fois le temps figé par le récit, scandé en séquences qui racontai...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Charles Garcia
Format: Article
Language:Spanish
Published: Civilisations et Littératures d’Espagne et d’Amérique du Moyen Âge aux Lumières (CLEA) - Paris Sorbonne
Series:E-Spania
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/e-spania/25219
Description
Summary:Histoire ou littérature ? Pour les auteurs médiévaux, les faits plus ou moins fantastiques – romancés – sur l’origine des villes qui émaillaient les chroniques étaient de l’histoire dès lors qu’ils étaient mis par écrit. En effet, une fois le temps figé par le récit, scandé en séquences qui racontaient la succession des générations, les narrations imaginaires devenaient de l’histoire. Au XIIIe siècle, le projet de transformer l’histoire pour la mettre au service d’un programme politique fit oublier les aspects fictionnels des narrations à visée chronologique, tout en ayant le souci de conserver le style, une belle écriture qui a pu laisser croire à une confusion des récits qui sont aujourd’hui tranchés – histoire et littérature –, mais qui ne l’étaient pas au Moyen Âge. Autrement dit, la fonction de la littérature est d’exprimer des mythes qui, eux, renvoient invariablement à l’histoire comme le montre la chronique d’Ávila ici utilisée comme support de notre réflexion.
ISSN:1951-6169