Plantados jusqu’à la liberté : le corps comme territoire de résistance et d’affirmation de l’intégrité face au système carcéral à Cuba

Dès le commencement du processus révolutionnaire à Cuba, (1959) un mouvement d’opposition, issu des rangs même des guérillas castristes, (dans leur grande majorité d’origine paysanne) et auquel vont participer plusieurs milliers d’hommes, embrase la plupart des provinces : il va s’éteindre, avec l’e...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Elizabeth Burgos
Format: Article
Language:English
Published: Centre de Recherches sur les Mondes Américains 2005-03-01
Series:Nuevo mundo - Mundos Nuevos
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/nuevomundo/873
Description
Summary:Dès le commencement du processus révolutionnaire à Cuba, (1959) un mouvement d’opposition, issu des rangs même des guérillas castristes, (dans leur grande majorité d’origine paysanne) et auquel vont participer plusieurs milliers d’hommes, embrase la plupart des provinces : il va s’éteindre, avec l’extermination des dernières poches de résistance en  1966. L’armée cubaine déclenche une chasse à l’homme sans merci, on “peigne” les poches de résistance. Les combattants, désignés « bandits » par le discours officiel, lorsqu’ils sont faits prisonniers sont  généralement passés par les armes. Sauf certains, qui voient leur peine commuée en longues décennies de prison (30 ans). C’est pendant cette période d’emprisonnement que va apparaître l’attitude de « plantado » - résistance à  tout compromis avec les autorités carcérales -  ou  le corps, espace de défi infiniment châtié, devient le territoire  de cette confrontation avec le pouvoir comme lieu d’une stratégie de résistance aux propositions de reniement.Cette recherche trouve sa source dans les récits autobiographiques de  ceux qui survécurent à la longueur de leurs peines  que nous nous sommes patiemment attachés à récolter de leur bouche propre même, ainsi que dans des témoignages écrits par certains survivants.
ISSN:1626-0252