L’incommunicabilité dans le cadre de la pratique anthropologique

L’incommunicabilité est au cœur des relations entre les hommes – pour des raisons culturelles, de langue, de systèmes de référence, d’histoire, de sexe, de générations […). Elle est aussi présente dans les relations entre l’ethnologue et ses sujets. Au-delà de ce constat, l’hypothèse est avancée que...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Charlie Galibert
Format: Article
Language:fra
Published: Éditions de la Sorbonne 2009-10-01
Series:Socio-anthropologie
Online Access:http://journals.openedition.org/socio-anthropologie/1261
Description
Summary:L’incommunicabilité est au cœur des relations entre les hommes – pour des raisons culturelles, de langue, de systèmes de référence, d’histoire, de sexe, de générations […). Elle est aussi présente dans les relations entre l’ethnologue et ses sujets. Au-delà de ce constat, l’hypothèse est avancée que l’incommunicabilité pourrait relever de l’existence même du langage. Le problème que cette hypothèse pose à l’anthropologie est analysé à travers l’exemple de la littérature concentrationnaire et plus particulièrement de l’œuvre de Robert Antelme, L’espèce humaine (1972). Cet examen conduit à reprendre la question d’autrui et de l’altérité, essentielle dans la pratique et pour le savoir anthropologiques, et débouche sur la défense d’une anthropologie relationnelle qui, en privilégiant la notion de personne, induit une éthique fondamentale dans l’appréhension de l’humain.
ISSN:1276-8707
1773-018X