Summary: | En 1871, une couturière et une ouvrière agricole, Lumina Sophie
dite Surprise, enceinte et âgée de 23 ans environ, est condamnée à la
déportation à vie pour sa participation en 1870 à l’Insurrection du
sud la Martinique. Récemment, cette insurgée s’est mise à symboliser
la lutte anticolonialiste et le combat pour le droit des femmes en
Martinique. Sa popularisation mobilise la politisation d’un nombre
croissant de Martiniquais; elle ne relève pas d’un simple “complexe
de Solitude”. S’intéresser à sa popularité et à sa mémorialisation
tardives révèle en Martinique une politique croisée du genre, de la
race et la classe ancrée dans une (re)construction de l’histoire locale
et de l’identité nationale. Cette reconstruction favorise et combat à
la fois une production historique qui occulte l’activisme (politique)
des Martiniquaises.
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