De la declamation des louenges de follie. Une illustration de la réception de l’Éloge de la Folie en France en 1520

La traduction de l’Éloge de la Folie de 1520 permet de mieux appréhender la réception du texte d’Érasme par ses contemporains, ainsi que sa nouveauté. Elle relève en réalité plutôt de l’adaptation. Le choix de couper l’œuvre en chapitres, comme la mise en page du livre, montrent la volonté de l’adap...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Blandine Perona
Format: Article
Language:English
Published: Université du Sud Toulon-Var 2012-12-01
Series:Babel: Littératures Plurielles
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/babel/2031
Description
Summary:La traduction de l’Éloge de la Folie de 1520 permet de mieux appréhender la réception du texte d’Érasme par ses contemporains, ainsi que sa nouveauté. Elle relève en réalité plutôt de l’adaptation. Le choix de couper l’œuvre en chapitres, comme la mise en page du livre, montrent la volonté de l’adaptateur de clarifier et de structurer l’éloge paradoxal pour un public certainement moins lettré que le lectorat habituel de l’humaniste hollandais. Plusieurs passages montrent à la fois les limites inhérentes à la langue française de cette époque, mais aussi celles du traducteur. Quand Érasme introduit à dessein de la confusion pour obliger son lecteur à faire un travail de discernement, à considérer la proximité de la sagesse et de la folie, le traducteur anonyme revient au contraire à une conception traditionnelle de la Folie qui doit beaucoup à la Nef des fous. Il distingue clairement, dans un effort didactique, la Folie/innocence et la Folie/péché. Le lecteur perd la liberté et le rôle qu’avait su lui inventer Érasme.
ISSN:1277-7897
2263-4746