Théâtre, appareil(s), médias

Sophie-Aurore Roussel a présenté ici même le programme de sa thèse qui vise à confronter le théâtre grec pré-aristotélicien avec sa reprise sur la scène contemporaine. Elle fait appel, pour mieux caractériser le théâtre grec, aux ouvrages de Florence Dupont. Cette dernière, à la différence des Roman...

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Bibliographic Details
Main Author: Jean-Louis Déotte †
Format: Article
Language:fra
Published: MSH Paris Nord
Series:Appareil
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/appareil/3252
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description Sophie-Aurore Roussel a présenté ici même le programme de sa thèse qui vise à confronter le théâtre grec pré-aristotélicien avec sa reprise sur la scène contemporaine. Elle fait appel, pour mieux caractériser le théâtre grec, aux ouvrages de Florence Dupont. Cette dernière, à la différence des Romantiques et des théoriciens de la catharsis, institue ce-dernier comme un véritable appareil, dont les textes qui subsistent (Euripide, Sophocle, Eschyle, etc.) sont les produits esthétiques, objets de multiples mises en scène contemporaines. Avant de fétichiser ces textes, les « tragédies », il convient donc de décrire ce proto-appareil d’un point de vue architectural et technique, car les machines au cœur de sa mise en œuvre sont essentielles. Elles permettront de générer des figures analogiques. Si l’on peut parler, à son sujet, de proto-appareil pour l’Occident, c’est que le théâtre grec appareille un ordre de discours fondamental, une cosmétique, qui est toujours la nôtre pour l’essentiel. On peut le considérer comme un appareil originaire au sens où il constituera l’infrastructure des appareils secondaires qui se développeront à partir du maniement de la perspective, à la Renaissance italienne. Ces appareils projectifs, comme le musée, la photographie, le cinéma, etc. auront toujours, d’une manière ou d’une autre, à prendre en considération le théâtre, qui est leur socle. La projection, même quantitative, géométrique, doit donc être considérée comme un mode de l’analogie définit par Kant. Mais comme le montre la Dioptrique de Descartes, il ne s’ensuit pas qu’elle doive être imitative. Ce qui représente peut être abstrait, comme le sont les entailles de la gravure. Dès lors, il n’y a pas de véritable coupure entre la peinture classique et la peinture abstraite, ni entre l’écriture projective et l’écriture numérique.
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