La philosophie en Espagne, en « crise perpétuelle » (1850-1940) ?
L’(in)existence de la philosophie et de la figure du philosophe dans la « cité » espagnole est une problématique constante, dans l’histoire des idées en Espagne. Cette discipline entre même, pour de multiples motifs, dans une crise aiguë, lors du xixe s., qui, certes, s’apaise grâce à l’institutionn...
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2015-12-01
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author | Camille Lacau St Guily |
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description | L’(in)existence de la philosophie et de la figure du philosophe dans la « cité » espagnole est une problématique constante, dans l’histoire des idées en Espagne. Cette discipline entre même, pour de multiples motifs, dans une crise aiguë, lors du xixe s., qui, certes, s’apaise grâce à l’institutionnalisation par José Ortega y Gasset de l’École de Madrid, quelques années plus tard, dès 1910, mais qui se déchaîne pour des raisons conjoncturelles nouvelles, dès l’instauration de la dictature franquiste, en 1936 ; la plupart des « philosophes » espagnols désertent alors leur pays. Comment donc interpréter l’existence critique de la philosophie en Espagne, particulièrement lors de la seconde moitié du xixe et de la première moitié du xxe ? Entre-t-elle alors en crise, s’y enlise-t-elle ou se trouve-t-elle dans une « crise perpétuelle » depuis des siècles ? Faut-il l’expliquer par une « nature » aphilosophique, un rejet essentiel de la contemplation, par une préférence pour l’action dès lors qu’elle doit résoudre des conflits existentiels, pour la poésie comme langue de la métaphysique, ou par des causes extrinsèques ? Pourquoi le philosophe n’occupe-t-il pas une place majeure dans la république des intellectuels espagnols ? Pourquoi la philosophie est-elle à cette période, notamment, désynchronisée des formes de la modernité philosophique ? C’est à ces questions que nous aimerions tenter de répondre, dans les circonstances propres qu’impose le pays, entre 1850 et 1940. |
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