De l’enthousiasme révolutionnaire à la construction de passerelles : la révolution russe et le mouvement ouvrier norvégien

Le grand mouvement social de 1917 en Norvège va de pair avec un vif intérêt pour les événements de Russie. Le puissant Parti travailliste, étant passé sous la direction de la gauche radicale, décide, en dépit des réticences rencontrées dans ses rangs vis-à-vis des « thèses de Moscou », d’adhérer à l...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Åsmund Egge
Format: Article
Language:fra
Published: Association Paul Langevin 2018-08-01
Series:Cahiers d’histoire.
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/chrhc/7802
Description
Summary:Le grand mouvement social de 1917 en Norvège va de pair avec un vif intérêt pour les événements de Russie. Le puissant Parti travailliste, étant passé sous la direction de la gauche radicale, décide, en dépit des réticences rencontrées dans ses rangs vis-à-vis des « thèses de Moscou », d’adhérer à la IIIe Internationale dès 1919, provoquant ainsi le départ d’une petite fraction sociale-démocrate. Mais en 1923, seule la minorité qui fonde le Parti communiste y demeure. La tendance majoritaire animée par Martin Tranmæl refuse néanmoins d’adhérer à l’IOS rivale et, bien que critique, adopte une attitude plutôt conciliante avec Moscou. Après 1945, l’idée d’une réconciliation entre communistes et travaillistes fait son chemin, mais se heurte aux réalités de la guerre froide. Néanmoins, le principal parti ouvrier norvégien ne tombe jamais dans un antisoviétisme systématique, bien que le pays appartienne à l’OTAN. Quant aux partis situés plus à gauche, ils adoptent peu à peu, dès les années 1960, une ligne plus critique à l’égard du « socialisme réel ».
ISSN:1271-6669
2102-5916