Violence et crime dans deux romans mauriciens : tactiques d’esquive ou stratégies politiques ?
La littérature contemporaine de l’océan Indien, et de l’île Maurice en particulier, livre des portraits marquants de femmes violentes et/ou criminelles. Cette violence est d’autant plus saisissante qu’elle émane d’espaces post-esclavagistes et postcoloniaux dans lesquels les femmes ont été victimisé...
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Format: | Article |
Language: | English |
Published: |
Association des Professeur-e-s de Français des Universités et Collèges Canadiens (APFUCC)
2020-04-01
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Series: | Voix Plurielles |
Online Access: | https://journals.library.brocku.ca/index.php/voixplurielles/article/view/2472 |
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author | Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo |
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description | La littérature contemporaine de l’océan Indien, et de l’île Maurice en particulier, livre des portraits marquants de femmes violentes et/ou criminelles. Cette violence est d’autant plus saisissante qu’elle émane d’espaces post-esclavagistes et postcoloniaux dans lesquels les femmes ont été victimisées et leurs corps réifiés. Peut-elle être lue comme une reprise de pouvoir paradoxale qui déferait les assignations de genres et troublerait l’ordre des dominations ? Considérer la violence ou le crime commis par des femmes comme simplement réactionnels risquerait toutefois d’aboutir à une dépolitisation de leur acte. La littérature contemporaine, en insistant sur une intersectionnalité des rapports de classes, de couleurs, d’âges, met en exergue la colère qui gronde chez ces femmes. Le crime peut-il être l’une de ces « tactiques » qui consistent à trouver une place pour soi dans un lieu imposé et configuré par l’autre, voire comme une stratégie politique qui aiderait à la constitution d’un nouveau langage pour dire les mondes postcoloniaux ? Nous nous posons ces questions à propos de deux romans mauriciens, Le Journal d’une vieille folle d’Umar Timol et Blue Bay Palace de Nathacha Appanah.
Mots-clés : Ile Maurice, violence féminine, crime, pouvoir, intersectionnalité, stratégie |
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institution | Directory Open Access Journal |
issn | 1925-0614 |
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publishDate | 2020-04-01 |
publisher | Association des Professeur-e-s de Français des Universités et Collèges Canadiens (APFUCC) |
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spelling | doaj.art-a5415356044b40369953457f03efa74c2022-12-22T02:13:24ZengAssociation des Professeur-e-s de Français des Universités et Collèges Canadiens (APFUCC)Voix Plurielles1925-06142020-04-0117110.26522/vp.v17i1.2472Violence et crime dans deux romans mauriciens : tactiques d’esquive ou stratégies politiques ?Valérie Magdelaine-AndrianjafitrimoLa littérature contemporaine de l’océan Indien, et de l’île Maurice en particulier, livre des portraits marquants de femmes violentes et/ou criminelles. Cette violence est d’autant plus saisissante qu’elle émane d’espaces post-esclavagistes et postcoloniaux dans lesquels les femmes ont été victimisées et leurs corps réifiés. Peut-elle être lue comme une reprise de pouvoir paradoxale qui déferait les assignations de genres et troublerait l’ordre des dominations ? Considérer la violence ou le crime commis par des femmes comme simplement réactionnels risquerait toutefois d’aboutir à une dépolitisation de leur acte. La littérature contemporaine, en insistant sur une intersectionnalité des rapports de classes, de couleurs, d’âges, met en exergue la colère qui gronde chez ces femmes. Le crime peut-il être l’une de ces « tactiques » qui consistent à trouver une place pour soi dans un lieu imposé et configuré par l’autre, voire comme une stratégie politique qui aiderait à la constitution d’un nouveau langage pour dire les mondes postcoloniaux ? Nous nous posons ces questions à propos de deux romans mauriciens, Le Journal d’une vieille folle d’Umar Timol et Blue Bay Palace de Nathacha Appanah. Mots-clés : Ile Maurice, violence féminine, crime, pouvoir, intersectionnalité, stratégiehttps://journals.library.brocku.ca/index.php/voixplurielles/article/view/2472 |
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