Figures de (dé)rangement : de quelques tropes relationnels chez Jacques Delille

Dans L’Homme des champs (1800) et Les Trois Règnes de la nature (1808), Jacques Delille établit de multiples parallèles entre des êtres qui lui semblent occuper des places diamétralement opposées sur des échelles de valeur hétéroclites, ses critères de classification des animaux tenant compte, par e...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Hugues Marchal
Format: Article
Language:Spanish
Published: Bern Open Publishing 2023-11-01
Series:Versants
Online Access:https://bop.unibe.ch/versants/article/view/10581
Description
Summary:Dans L’Homme des champs (1800) et Les Trois Règnes de la nature (1808), Jacques Delille établit de multiples parallèles entre des êtres qui lui semblent occuper des places diamétralement opposées sur des échelles de valeur hétéroclites, ses critères de classification des animaux tenant compte, par exemple, de l’anatomie des membres, du charme ou de la vitesse de différentes espèces. Toutefois, d’autres figures de style viennent complexifier cette tentative d’arpenter la nature grâce aux lignes tirées entre des couples antagonistes. Parallélismes de construction et autres syllepses retissent entre elles ces stries ou coupes, pour développer simultanément d’autres analogies et ainsi maximiser les “faisceaux” de relations, une ambition que Buffon juge interdite à sa prose, mais que la poétique de Delille réalise peut-être.  Mots-clés : Delille, Buffon, poésie descriptive, sciences naturelles, tropes. 
ISSN:2504-2750