Pragmaticalisation parallèle des marqueurs discursifs : le cas de déjà
Les marqueurs discursifs ont subi un processus de pragmaticalisation, un cas particulier de grammaticalisation, dans lequel ils ont été décatégorisés et ont acquis une fonction en dehors de la phrase. Cette fonction leur permet d’établir des relations entre des énoncés et de marquer la valeur inform...
Main Author: | |
---|---|
Format: | Article |
Language: | English |
Published: |
EDP Sciences
2016-01-01
|
Series: | SHS Web of Conferences |
Online Access: | http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20162704003 |
Summary: | Les marqueurs discursifs ont subi un processus de pragmaticalisation, un cas particulier de grammaticalisation, dans lequel ils ont été décatégorisés et ont acquis une fonction en dehors de la phrase. Cette fonction leur permet d’établir des relations entre des énoncés et de marquer la valeur informative de certaines parties d’un énoncé. Quand on observe la fonction des étyma des ces éléments en latin (classique et non-classique), on peut constater un usage des particules en question que l’on retrouve en français contemporain. Ainsi iam dans l’exemple suivant sert de connecteur et ne remplit aucune fonction dans la phrase : Iam id porro utrum libentes an inviti dabant? (Cic. Ver. 3.118.). Il y a des mots latins qui fonctionnaient déjà comme marqueurs discursifs et qui ont élargi leur fonction au cours de l’histoire. Est-ce que cette constatation remet en question leur étude en termes de grammaticalisation ou de pragmaticalisation ? Nous voulons démontrer que cela n’est pas le cas. Chacune des particules étudiées connaît une période de ‘réinvention’ en tant que marqueur discursif, c’est-à-dire qu’on ne peut pas constater un usage continu à partir du latin. Ce fait est certainement dû au manque de textes oraux ou de textes qui ont un certain trait d’oralité simulée. |
---|---|
ISSN: | 2261-2424 |