Projecting Politics: The Grapes of Wrath

Publié en 1939 et adapté à l’écran l’année suivante, Les Raisins de la colère, roman de John Steinbeck, eut un impact immédiat et extraordinaire pour le portrait sans concession qu’il dressait d’un capitalisme américain qui semblait avoir abandonné sa progéniture la plus loyale, la plus assidue et l...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Stephen J. Whitfield
Format: Article
Language:English
Published: Presses universitaires de Rennes 2008-01-01
Series:Revue LISA
Online Access:https://journals.openedition.org/lisa/813
Description
Summary:Publié en 1939 et adapté à l’écran l’année suivante, Les Raisins de la colère, roman de John Steinbeck, eut un impact immédiat et extraordinaire pour le portrait sans concession qu’il dressait d’un capitalisme américain qui semblait avoir abandonné sa progéniture la plus loyale, la plus assidue et la plus courageuse, celle qui labourait la terre en plein cœur de la république. Écrit à la toute fin de la « Décennie rouge », mais juste avant que les États-Unis entrent dans la Seconde Guerre mondiale, Les Raisins de la colère exprimaient, d’une certaine manière, la colère accumulée contre un système économique qui avait trahi le prolétariat rural. Le roman tout comme le film de John Ford (1940) furent compris par le grand public de l’époque, et bien des années plus tard, comme une protestation clairement gauchiste, voire radicale, contre une telle injustice. Mais cet essai montre combien les idées politiques de ces œuvres jumelées sont en réalité difficiles à saisir et combien il est hasardeux de définir, quel que soit l’effort rétrospectif, la critique que Steinbeck et Ford ont proposée dans leur version des Raisins de la colère, une œuvre inoubliable, déchirante mais ambiguë sur le plan politique.
ISSN:1762-6153