De la place de l’événement dans le récit.
Depuis le XIXe siècle, deux visions du monde s’opposent. L’une, dite « essentialiste », est repérée dans le récit correspondant à « l’histoire naturelle » de Cuvier et présente chez Balzac qui place la « catastrophe » l’événement au centre de ses histoires, neutralisant sa portée en l’intégrant...
Main Author: | |
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Format: | Article |
Language: | deu |
Published: |
Centre Interdisciplinaire d'Etudes et de Recherches sur l'Allemagne (CIERA)
2016-09-01
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Series: | Tr@jectoires |
Subjects: | |
Online Access: | http://journals.openedition.org/trajectoires/326 |
Summary: | Depuis le XIXe siècle, deux visions du monde s’opposent. L’une, dite « essentialiste », est repérée dans le récit correspondant à « l’histoire naturelle » de Cuvier et présente chez Balzac qui place la « catastrophe » l’événement au centre de ses histoires, neutralisant sa portée en l’intégrant dans un fil narratif. L’autre « commence » avec Darwin, qui met au cœur de sa théorie une continuité sans rupture, et avec Flaubert qui a cherché à écrire l’impossible roman sans événements. Ces deux Weltanschauung ne cessent de se croiser et de s’opposer tout au long du XXe siècle, une évolution dont la conjonction actuelle, aux États-Unis, entre le retour du créationnisme anti-darwinien et la pratique généralisée du storytelling, est la marque la plus récente de la persistance d’une vision essentialiste du monde. |
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ISSN: | 1959-531X 1961-9057 |