Caractérisation de la croissance des chênaies pédonculées atlantiques dépérissantes : effets des sécheresses et relation avec l’architecture des houppiers

Les relations entre l’architecture des houppiers (arbres sains, résilients, moribonds ; protocole ARCHI), la croissance radiale et le climat (période 1950-2009) ont été étudiées sur 94 chênes pédonculés (Quercus robur L.) échantillonnés dans l’Ouest de la France dans les mêmes conditions stationnell...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: François Lebourgeois, Christophe Drénou, Marine Bouvier, Jean Lemaire
Format: Article
Language:fra
Published: AgroParisTech 2015-08-01
Series:Revue Forestière Française
Online Access:https://revueforestierefrancaise.agroparistech.fr/article/view/5022
Description
Summary:Les relations entre l’architecture des houppiers (arbres sains, résilients, moribonds ; protocole ARCHI), la croissance radiale et le climat (période 1950-2009) ont été étudiées sur 94 chênes pédonculés (Quercus robur L.) échantillonnés dans l’Ouest de la France dans les mêmes conditions stationnelles (sol acide à réserve en eau du sol de 120 mm) et sylvicoles (H0 = 24 m ; G = 25 m2/ha ; pas d’éclaircie depuis 2003). Si la discrimination des niveaux de croissance selon l’architecture des houppiers relevée en 2010 apparaît ancienne, les courbes d’accroissement se sont séparées de plus en plus nettement et systématiquement au cours du temps et notamment après les sécheresses de 1976 et de 1989-1990. L’analyse des relations cerne-climat montre que des pluies abondantes en décembre et en avril favorisent la mise en place d’un cerne large alors que les déficits hydriques en juin et juillet réduisent fortement ce dernier, le rôle du déficit hydrique estival étant d’autant plus important que le houppier est dégradé. La comparaison des réponses sur la période 1950-1980 et 1981-2009 montre que les arbres moribonds ont toujours été particulièrement sensibles au déficit hydrique estival et printanier (de mai à juillet) alors que, pour les arbres sains et résilients, la sensibilité à la sécheresse estivale a fortement augmenté sur la période récente suggérant une homogénéisation de la réponse des chênaies à l’augmentation des contraintes environnementales (sécheresses de plus en plus fréquentes). Sur la période 2003- 2009, les trois morphotypes ont présenté la même résistance (c’est-à-dire la capacité à maintenir un niveau de croissance pendant un stress). Concernant la résilience, les arbres qualifiés de résilients d’un point de vue architectural sont apparus également résilients du point de vue de la croissance, avec une capacité à récupérer le niveau d’accroissement d’avant la crise, voire de présenter un niveau supérieur.
ISSN:0035-2829
1951-6827